La péninsule de Shimokita : les trésors du Japon à Aomori

La péninsule de Shimokita : les trésors du Japon à Aomori

La péninsule de Shimokita dans la préfecture d’Aomori, Japon

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La péninsule de Shimokita est une des deux péninsules de la préfecture d’Aomori, aux côtés de la péninsule de Tsugaru avec qui elles forment la baie de Mutsu.

Étape la plus au nord de notre séjour de 3 semaines dans le Tohoku, la péninsule de Shimokita était l’un des moments que j’attendais le plus de ce voyage au Japon en plein été.

Et, ce, pour la simple et bonne raison que c’est ici que se trouve le célèbre Osorezan, le Mont Osore, considéré comme « l’entrée des enfers ».

Tout comme sa voisine, la péninsule de Tsugaru, la péninsule de Shimokita est un lieu peu visité et assez sauvage.

Les routes ne sont pas nombreuses et ces dernières sont escarpées, mais il reste possible de faire le tour des côtes, et ainsi découvrir tous les trésors de la péninsule.

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Carte Péninsule Tsugaru Péninsule Shimokita Aomori Japon

Car, oui, la péninsule de Shimokita regorge de trésors, l’inscrivant ainsi pour moi comme l’un de mes gros coups de cœur de ce voyage d’un mois au Japon à l’été 2023.

Je ne vais pas plus m’éterniser pour vous teaser, découvrons ensemble la péninsule de Shimokita, tout au nord de l’île principale du Japon, Honshu !

La péninsule de Shimokita : les trésors d’Aomori

Osorezan, le Mont Osore

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préfecture Aomori Osorezan

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Je commence bien évidemment cette présentation de la péninsule de Shimokita par le lieu qui m’a amené jusqu’ici : le Mont Osore.

Se traduisant par « La montagne de la peur », Osorezan doit son nom à son activité volcanique toute particulière. Sol gris et rocheux, air imprégné d’odeurs de soufre, lac aux multiples nuances…

L’environnement est aride et rocailleux, rappelant sans mal l’un des plus beaux paysages islandais, Namafjall.

Considéré comme l’un des trois monts sacrés au Japon, aux côtés du célèbre Mont Koya et du Mont Hiei, le Mont Osore est un lieu de recueil pour les personnes en deuil, et notamment pour les parents d’enfants décédés.

De nombreuses statues bouddhistes sont éparpillées sur le site. On trouve à leurs pieds pièces et autres types d’offrandes laissées par les visiteurs afin de permettre aux âmes perdues d’accéder au paradis.

Il y a tant à dire sur Orosezan, et tant à vous montrer, que je vais m’arrêter ici pour cet article. Pour plus de détails, rendez-vous sur mon article dédié à Osorezan, l’entrée des enfers.

Chijiri-hama

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Chijiri-hama Shimokita Aomori

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Petite plage de roches érodées, on peut ici observer différentes formations et trous selon la marée.

C’est un joli spot où s’arrêter pour profiter d’un lieu paisible, où vous avez peu de chance de croiser quelqu’un. Le lieu m’a fait penser, à moindre échelle bien sûr, au Senjojiki dans la préfecture de Wakayama.

Je ne dirais pas que c’est un incontournable où il faut absolument s’arrêter. Mais, personnellement, j’aime beaucoup ce genre de lieu atypique. Si vous longez la côte nord de la péninsule, alors autant vous y arrêter quelques minutes, d’autant plus que vous serez à côté du village onsen Shimofuro.

Le village onsen Shimofuro

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Village onsen Shimofuro Shimokita Aomori

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Nous avons découvert ce petit village onsen par pur hasard.

En fait, nous recherchions simplement un restaurant dans lequel s’arrêter manger, et il faut dire que les choix ne sont pas nombreux dans le coin.

Entre sanctuaires et ryokan, le village onsen Shimofuro est à l’image de tous les autres villages onsen : un enchevêtrement de quelques petites rues bordées de lieux où se ressourcer, se nourrir et prier.

Si vous cherchez de l’authenticité, vous êtes ici au bon endroit.

Nous avons mangé au Shimofuro Onsen Shokudō qui fut l’un des meilleurs restaurants de tout ce séjour au Japon. Je vous l’avais d’ailleurs déjà présenté dans mon article Conseils et budget pour 1 mois au Japon : c’est ici que nous avons pu goûter au saumon d’Aomori, pour seulement 7 euros !

Je n’avais jamais spécialement entendu parler de ce saumon, et il faut dire qu’il est vraiment exceptionnel. Je ne suis pas fine connaisseuse, et mon côté marseillais est peut-être un peu présent dans mes mots, mais j’ai trouvé que le saumon d’Aomori était au saumon ce que le bœuf de Kobe était au bœuf : un poisson fondant et délicieux !

Le cap Oma

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Cap Oma Shimokita Aomori

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Tout au nord de la péninsule de Shimokita se trouve le cap Oma, la pointe la plus au nord de l’île d’Honshu. On y voit au loin Hokkaido, et plus précisément Hakodate, qu’il est ici possible de rejoindre en ferry (le port se trouve à quelques kilomètres du cap).

Lieu populaire, c’est ici que nous avons croisé le plus de monde. Vous y trouverez un grand parking, différents restaurants et snacks, et un grand magasin de souvenirs.

Les prix sont ici très attractifs si vous souhaitez ramener de la nourriture comme du kombu d’Hokkaido (algue nécessaire à la préparation du dashi, et donc d’une bonne soupe miso).

Si vous cherchez une jolie vue sur Oma et Hokkaido en fond, rendez-vous à l’observatoire Nishifukitukeyama, un peu plus au sud.

Mutsu

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Mutsu Shimokita Aomori

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Seule « vraie » ville de toute la péninsule (comprenez par là que c’est la plus grande ville du coin), Mutsu fut notre point de chute pendant ces 2 journées, puisque nous avons logé au Mustu Park Hotel Stay.

La ville en elle-même n’est pas particulièrement jolie, mais elle est typique des villes de la campagne japonaise.

J’aime bien ce genre d’ambiance : pleins de petits restaurants, principalement des izakaya, notamment au Jinja Yokocho qui est situé à quelques minutes à pied de notre hôtel.

Nous avons mangé au Nanko, un restaurant traditionnel japonais où l’on mange dans de petites salles individuelles, à même le tatami. Je vous recommande chaudement cette adresse qui fut l’un des meilleurs rapports qualité/prix du séjour : vous sortez de là le ventre bien plein !

Si vous souhaitez ramener des omiyage (cadeaux souvenirs de votre voyage, généralement des produits locaux), vous pouvez vous arrêter à la boutique de confiserie Hachinoheya, spécialisée dans les craquelins de riz.

Les falaises Hotokegaura

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Falaises Hotokegaura Shimokita Aomori

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L’un de mes plus gros coups de cœur de tout ce voyage, et peut-être même de mes différents voyages au Japon tant le lieu est exceptionnel : les falaises Hotokegaura.

Magnifique spot naturel, les falaises Hotokegaura sont typiquement le genre de lieu que j’adore.

Situées sur la côte ouest de la péninsule de Shimokita, les falaises Hotokegaura demandent un petit peu d’effort pour être observées : comptez ici 20 minutes de descente (et donc forcément un peu plus en montée) avant d’arriver aux pieds de ces magnifiques formations rocheuses.

Le chemin est un peu raide, avec un dénivelé de 100m, et si vous venez en plein été, comme nous, vous risquez de bien souffrir de la chaleur. Attention également aux guêpes et aux ours dans ce coin !

Il semble que la voie maritime soit aussi possible pour découvrir les falaises Hotokegaura : depuis le port de Sai ou le port de Wakinozawa, différents petits bateaux viennent jusqu’aux pieds des falaises. La vue doit être très jolie, si je l’avais su je pense que j’aurais cherché à monter à bord de l’un de ces bateaux.

J’ai tellement de photos à vous montrer de ce lieu si singulier que je m’arrête ici pour cet article et je vous renvoie vers mon article dédié aux falaises Hotokegaura.

La péninsule de Shimokita : les autres lieux

Nous n’avons passé que deux jours sur la péninsule de Shimokita, alors forcément nous ne nous sommes pas arrêtés partout. Pour compléter cet article, voici donc une liste non exhaustive de lieux à ajouter à votre programme :

  • Yokohama Nanohana : un vaste champ de colza que vous pouvez admirer lors de l’éclosion, dont la meilleure période semble être au mois de mai.
  • Le temple Kamitashiro : un petit temple sans grande prétention. Je ne pense pas que beaucoup se déplaceront jusqu’à lui, mais moi je lui trouve un petit charme, dont sa présence dans cette liste.
  • Les dunes Sarugamori : je pense que ce lieu n’a de dune que le nom, à la vue des photos que l’on peut trouver. On est loin des dunes de Tottori, mais plutôt d’une longue plage de sable, qui serait la plus grande du Japon. Le lieu n’est pas entièrement ouvert au public, car il s’y trouve une base militaire. Les accès y sont donc limités.
  • Le temple Chofukuji : situé à mi-chemin entre le cap Oma et les falaises Hotokegaura, le temple Chofukuji est un lieu qui semble attirer les visiteurs pour les différentes activités qu’il propose. En tant que touristes étrangers, je pense qu’il faut avoir de la chance (entendez par là : « tomber au bon moment ») et parler japonais pour participer à l’une de ces activités manuelles et ludiques. Mais même sans cela, le temple a l’air bien mignon.
  • Onna Gankakeiwa : ce point de vue se trouve à quelques kilomètres au sud du temple Chofukuji cité juste avant. L’entrée se trouve au niveau d’un petit torii couleur bois, et la montée est assez petite. Pour notre part, nous avons préféré ne pas y aller car le chemin n’avait visiblement pas été emprunté depuis bien longtemps, et nous avons préféré profiter de la vue depuis ce parking.
  • La source d’eau chaude Oku-yagen : situé en plein cœur de la péninsule, ce bain thermal est… gratuit ! Le lieu a l’air superbe. Je regrette à moitié de ne pas l’avoir découvert plus tôt : d’un côté, j’aurais aimé m’y arrêter, de l’autre, les bains extérieurs en été sont difficilement vivables avec les insectes. Je garde donc l’adresse pour un futur voyage ! Si vous y allez, attention aux horaires : les femmes et les hommes ne sont pas autorisés à y entrer en même temps, un système d’horaires dédiés est donc mis en place. Aussi, il est interdit de s’y laver. Tout est en japonais, il vous faudra donc un outil pour traduire les panneaux, tel que Google Trad avec sa fonctionnalité photo, et donc une eSIM pour avoir une connexion internet au Japon.
  • La cascade Akataki : si vous allez jusqu’à la source Oku-yagen, continuez sur quelques kilomètres en voiture pour observer cette petite cascade, plutôt jolie à regarder de haut avec son petit bassin.

Osorezan Aomori Japon

La péninsule de Shimokita à Aomori : le mot de la fin

La péninsule de Shimokita fut l’une de mes étapes favorites de tout ce séjour au Japon. J’ai adoré les paysages, la gastronomie, et cette ambiance si éloignée des grands axes touristiques japonais.

Le Mont Osore était un des arrêts indispensables de ce séjour, tout comme les Trois Monts Dewa. Je n’en connaissais en réalité pas grand-chose, et j’avais volontairement évité de trop me renseigner sur le sujet afin de découvrir les paysages par moi-même.

La plus grande surprise fut bien évidemment les falaises Hotokegaura qui m’ont fait penser aux formations Awanodochu, sur l’île de Shikoku. C’est le genre de paysage auquel on ne s’attend pas en venant au Japon, car peu le voient et donc peu le montrent. D’ailleurs, à chaque fois que j’ai montré ces photos à mon entourage, j’ai eu le droit à la même réaction : « Ah ! Je ne savais pas que le Japon c’était aussi ça ! », éveillant d’ailleurs la curiosité de certains qui n’avaient jamais été attirés par le pays du Soleil-Levant.

Si vous cherchez à visiter le Japon autrement, la péninsule de Shimokita est un exemple parfait de lieux hors des sentiers battus dans lequel vous avez un magnifique condensé de tout ce qu’on aime au Japon : culture, paysage, onsen et gastronomie !

Mutsu Aomori

Et vous, vous avez déjà visité la péninsule de Shimokita ?

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2 commentaires

  1. Muriel
    27 septembre 2024 / 14 h 50 min

    Bonjour, superbe article et très très utile J.adore Petite question j’y serai en novembre et je voie que le temple sera fermé le 30 octobre 😔 mais me sera-t-il possible d’accéder au temple et au site sans le visiter évidemment ? En vs remerciant

    • 29 septembre 2024 / 19 h 12 min

      Bonjour Muriel,
      Malheureusement je crois que si le temple est fermé, c’est tout le site qui est inaccessible… 🙁
      Mais étant donné qu’il est situé dans un parc national, peut-être qu’il y a d’autres accès au lac ? Je ne saurais vraiment pas vous dire… Si c’est sur votre route, allez-y pour tenter, sait-on jamais s’il y a des chemins ouverts à tous que je n’ai pas vus. Mais si ça vous demande beaucoup de trajet, à votre place je ferais une croix dessus.