Takehara : visite de « la petite Kyoto » dans la préfecture d’Hiroshima

Takehara : visite de « la petite Kyoto » dans la préfecture d’Hiroshima

  Takehara, Préfecture d’Hiroshima, Japon

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Petite ville portuaire située dans la préfecture d’Hiroshima, Takehara n’est pas une destination japonaise très connue. Bien au contraire !

Si de nombreux visiteurs connaissent Okunoshima, l’île aux lapins du Japon, au large de Takehara, très peu ont déjà entendu parler de la ville.

Pourtant, elle jouit d’une réputation locale assez prometteuse : connue sous le surnom de « la petite Kyoto », on peut attendre de Takehara un visage traditionnel et authentique du Japon.

Comme de nombreux sites méconnus du Japon, il est difficile de trouver des articles français sur Takehara. Seul Kanpai nous en parle.

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Takehara Préfecture Hiroshima Carte Japon

Je suis donc arrivée à Takehara sans savoir ce que j’allais y trouver. Pour être plus exacte, j’ai découvert Takehara grâce à la brochure touristique que j’ai récupérée en allant sur Okunoshima.

Je n’en avais donc jamais entendu parler, et je ne l’aurais jamais découverte si je n’étais pas aller à Okunoshima.

Si je vous en parle aujourd’hui, c’est tout simplement parce que Takehara est un véritable bijou secret du Japon.

Je sais que je parle souvent de coups de cœur dans mes articles sur le Japon (en même temps difficile de ne pas tomber amoureuse à chaque coin de rue quand on est passionnée !) mais Takehara fut une découverte vraiment exceptionnelle. Au même titre que son voisin Tomonoura, le port qui a inspiré Ponyo sur la falaise, Takehara est une surprise à laquelle on ne s’attendait pas qui fait de la préfecture d’Hiroshima l’une de mes préférées.

Takehara : le quartier historique de l’époque Edo

Takehara quartier historique Edo Hiroshima Japon

Takehara quartier historique Edo Hiroshima Japon

C’est le quartier historique de l’époque Edo de Takehara qui permet à la ville de profiter du surnom de « petite Kyoto ».

Pour ceux qui ont découvert Kyoto et ses incontournables, vous remarquerez des ressemblances avec le célèbre quartier de Gion. C’est, entre autres, grâce à ce quartier que l’ancienne capitale impériale profite d’une renommée mondiale en tant que symbole du Japon authentique.

Si vous avez lu mon article sur Kyoto, vous savez que j’ai été déçue de la ville principalement à cause de son tourisme de masse. Ici, à Takehara, vous n’y croiserez pas grand monde, et c’est ce qui rend le quartier particulièrement agréable.

Long de seulement 300m, on pourrait facilement penser que le quartier historique de Takehara est n’est pas forcément exceptionnel, et qu’il n’est pas capable de rivaliser avec Kyoto. Mais ce serait une erreur fatale de s’arrêter à si peu : le quartier ne se limite pas à l’avenue principale, il s’étend de tous les côtés.

L’avenue Honmachi, qui est la rue principale du quartier historique de Takehara, est bordée de toutes parts par des maisons traditionnelles de l’époque Edo. En parfait état, la très bonne conservation de ces bâtiments permet un voyage temporel hors du Japon moderne tel qu’on le connait à travers Tokyo, la capitale, ou Yokohama, la grande ville portuaire du Japon.

Entre les multiples temples et les rues parallèles à arpenter, Takehara surprend par sa beauté et ses surprises inattendues. Dont l’une en particulier qui nous a laissé bouche-bée : le temple bouddhiste Saihoji Fumeikaku.

Saihoji Fumeikaku

Takehara quartier historique Edo Hiroshima Japon

Construit en haut d’une colline, nous accédons au temple Saihoji Fumeikaku par de longs escaliers qui laissent présager une chose que l’on aime tous : un point de vue.

Et quel point de vue !

Une vue imprenable sur le quartier historique de l’époque Edo de Takehara, sur ses jolis toits, et sur les montagnes avoisinantes.

Le temple Saihoji Fumeikaku surplombe la ville de Takehara et est construit de sorte à lui faire directement face, comme s’il était un observatoire. C’est d’ailleurs pour imiter le célèbre Kiyomizu-dera qu’il fut construit, en 1758, sur pilotis à cet emplacement.

Ce savoureux mélange entre site sacré et point d’observation en font clairement le grand incontournable de Takehara à mes yeux.

Lors de notre passage, il n’y avait absolument personne sur place. Nous étions à la fin du mois de mai, le temps était parfait et le calme planant de la ville offrait une dimension hors de toute réalité. Je vous avais déjà parlé de ce moment unique que nous avions vécus aux gorges de Kizekkyo ; ici nous avons à nouveau ressenti les mêmes sensations, les mêmes palpitations, la même excitation, et ce pour notre plus grand plaisir.

Le temple Saihoji Fumeikaku est gratuit, mais vous devriez trouver une petite boîte pour faire une donation si le cœur vous en dit.

Si vous souhaitez pénétrer à l’intérieur et profiter du ponton, n’oubliez pas d’enlever vos chaussures ! Il n’y aura surement personne sur place pour vous le rappeler, alors pensez-y.

Choseiji

Un autre temple bouddhiste qui surprend est le Choseiji.

Moins spectaculaire que son voisin le Saihoji Fumeikaku, le temple Choseiji est particulièrement amusant par son emplacement : si le Saihoji Fumeikaku est un peu excentré des habitations, à l’écart, et propose une vue plongeante sur le quartier, le Choseiji, lui, fait partie intégrante de cet espace urbain.

On pourrait même, de loin, ne pas le remarquer !

Le Choseiji est un petit temple que je trouve particulièrement agréable.

On a beau en voir et en revoir des temples au Japon, il faut avouer que certains sortent du lot, et celui-ci à ce petit je-ne-sais-quoi qui nous a marqué.

Choseiji Takehara

Un quartier résidentiel au charme sans égal à Hiroshima

Le quartier historique de Takehara est un quartier résidentiel. Il est donc demandé de respecter les lieux et de ne pas faire de bruit pour ne pas déranger les habitants.

Et c’est justement le fait que ce soit un quartier résidentiel qui rend le lieu unique : ici, pas de boutiques touristiques, pas de vacarme, pas de foule.

Au contraire, on n’y croise seulement quelques écoliers ou familles, et on prend plaisir à découvrir tranquillement, sans pression, ce si beau quartier dans un calme planant.

Vous trouverez tout de même quelques boutiques sur place, dont un magasin de saké et un café.

Vous pouvez visiter certaines maisons traditionnelles. Il y a, par exemple, la Maison Morikawa ou la Maison Matsusaka. Je ne les ai pas visité, mais pour avoir eu l’occasion d’en découvrir une, au détour d’une rue, sur la péninsule d’Izu et plus précisément dans le village de Matsuzaki, je ne peux que vous conseiller d’y aller.

Et pour une visite culturelle, rendez-vous au musée historique de la culture populaire de Takehara (que nous n’avons malheureusement pas fait … sinon cet article serait bien plus complet !)

Takehara quartier historique Edo Hiroshima Japon

Takehara quartier historique Edo Hiroshima Japon

Takehara : un point de chute exceptionnel à Hiroshima

L’un des seuls regrets que j’ai aujourd’hui, concernant mon itinéraire de ces 3 mois au Japon, est le fait de ne pas être resté plus longtemps à Takehara.

Je pense que Takehara est un excellent point de chute lors d’un séjour dans la préfecture d’Hiroshima. Que vous soyez véhiculés ou en transport en commun, la ville est facilement accessible, et son côté Japon hors des sentiers battus offre un cadre exceptionnel pour un moment de luxe à la japonaise.

Et oui, je parle bien évidemment de profiter de votre venue à Takehara pour vous offrir un ryokan ou un hôtel avec sento.

En cherchant rapidement, j’ai trouvé l’Hotel Kamogawaso : un ryokan 4 étoiles, un peu éloigné de la ville, mais qui profite d’un magnifique cadre et proposent des services luxueux à prix raisonnables. Si je reviens un jour à Takehara, je pense que je me laisserais tenter !

Mais même sans dépenser des tonnes dans un hébergement luxueux, Takehara est, selon moi, un excellent point de chute tout simplement pour sa position géographique : à seulement 1h30 de route de Tomonoura et 1h de route de la tristement connue ville d’Hiroshima, avec un port desservant plusieurs îles de la Mer intérieure du Japon, dont la fameuse île aux lapins Okunoshima, Takehara s’impose comme une étape à ne pas louper lors d’un voyage dans la préfecture d’Hiroshima.

Je vous ai déjà dit de nombreuses fois que la préfecture d’Hiroshima est l’une de mes préférées, et je pense que vous commencez à comprendre pourquoi !

temple Saihoji Fumeikaku

Et vous, avez-vous déjà découvert des lieux aussi authentiques que Takehara au Japon ?
Si non, avez-vous déjà repéré des sites hors des sentiers battus à découvrir ?

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4 commentaires

  1. Marie Hélène
    25 mai 2020 / 10 h 32 min

    Merci de partager ce lieu. Il me fait vraiment envie. Je vais le noter dans les points de chute à visiter lors de mon prochain (si si malgré le confinement) voyage au Japon.

    • 27 mai 2020 / 10 h 20 min

      La préfecture d’Hiroshima est vraiment très intéressante, c’est une super destination avec pleins de beaux lieux à visiter. Vous n’en serez pas déçue :).

  2. Kiki mag travel
    26 mai 2020 / 19 h 52 min

    Takehara est un immense coup de cœur ! J’adore l’atmosphère que dégage tes photos et ton texte nous confirme qu’il ne faut absolument pas rater cet endroit !!! J’imagine que tu dois avoir hâte de revenir au Japon pour continuer d’arpenter ce pays qui je trouve colle parfaitement à ton état d’esprit. En attendant d’y aller un jour à mon tour, je prends plaisir à le découvrir à travers tes articles, à bientôt !

    • 27 mai 2020 / 10 h 24 min

      Oh oui j’ai tellement hâte ! En tout cas je suis contente de te faire découvrir ce pays, de te partager ma passion, et que tu sois si réceptive ! À bientôt <3