Que faire dans la préfecture d’Iwate ? Road trip de Ichinoseki à Morioka
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Située entre la préfecture de Miyagi et la préfecture d’Aomori, la préfecture d’Iwate fait face à la préfecture d’Akita : la première à l’est et la seconde à l’ouest de l’île principale du Japon, Honshu.
Elle est la deuxième plus grande préfecture du Japon, après la préfecture d’Hokkaido.
Nous avons découvert la préfecture d’Iwate lors de notre road trip de 3 semaines dans le Tohoku, dans le cadre de notre voyage d’un mois au Japon à l’été 2023.
Cette étape du parcours était principalement motivée par le célèbre Sansa Odoro Festival de Morioka, l’un des 5 plus grands matsuri du Tohoku.
Étant donné que nous étions déjà à presque 2 semaines de séjour, et que Morioka me semblait être une ville agréable pour se reposer face au Mont Iwate, nous nous sommes arrêtés quelques jours dans le coin pour recharger les batteries.
Comme d’habitude, cet article a pour objectif de vous présenter les choses à faire et à voir dans la préfecture d’Iwate, de manière assez globale.
Différents articles viendront compléter celui-ci pour entrer dans les détails des lieux où il y a beaucoup de choses à dire, comme la ville de Morioka et les villes d’Hiraizumi et Ichinoseki.
Ici, nous parcourons ensemble la préfecture d’Iwate du nord au sud !
La préfecture d’Iwate : du nord au sud
Les ruines des mines Matsuo
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Les ruines des mines Matsuo sont les vestiges d’une activité économique très fructueuse qui s’est arrêtée en 1970.
Le site abritait des milliers d’employés et leur famille dans ces appartements, ainsi qu’une école et un gymnase.
Le site est accessible en voiture, mais il n’est autorisé de le regarder que de loin, pas d’y entrer. Comme tous sites d’urbex au Japon ou ailleurs, si vous choisissez d’y aller, vous prenez le risque d’un accident dans un lieu où l’accès au secours est particulièrement difficile.
Ceci étant dit, observer les ruines des mines Matsuo de loin est déjà quelque chose d’impressionnant : perdues au pied du Mont Hachimantai, les mines de Matsuro sont isolées de tout et l’on se questionne sur la vie sur place à l’époque.
Pour notre part, nous n’avons pas beaucoup traîné dans le coin.
Le site a été plutôt difficile à trouver, nous avons donc beaucoup tourné en voiture avant de le rejoindre. Puis, lorsque nous en sommes partis avec l’envie de nous arrêter manger notre piquenique face à un beau point de vue (la route Hachimantai Aspite étant réputée pour ça) nous n’avons trouvé que des accès fermés, des lieux laissés à l’abandon, au point de nous engager sur des chemins indiquant un point de vue à quelques mètres pour se retrouver face à un cul-de-sac étroit, avec des branches de tous les côtés (parfait pour rayer la voiture !) et l’impossibilité de sortir de la voiture tant le coin était rempli d’insectes plus ou moins sympathiques (pour plus de détails sur ces insectes, rendez-vous sur mon article dédié au voyage au Japon en été).
En bref, je dois avouer que nous avons quelque peu regretté d’avoir perdu autant de temps et d’énergie pour aller voir les ruines des mines Matsuo, alors ce n’est pas forcément un lieu que je vous recommanderais. En revanche, si ce type de lieux historiques vous intéresse réellement, la région du Tohoku devrait vous plaire, car vous en trouverez de nombreux autres.
Les coulées de lave Yakehashiri
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Non loin des ruines de Matsuo, l’on trouve les coulées de lave Yakehashiri.
Résiduel de la dernière éruption du Mont Iwate en date de 1732, le site propose une balade au cœur même de cette coulée dévastatrice.
Très impressionnants, ces résidus de lave offrent un décor très différent de ce que l’on a l’habitude de voir au Japon.
C’est d’ailleurs un lieu unique auquel on ne s’attend pas qui offre un regard tout particulier sur ce géant mont Iwate qui nous fait face.
Et comme quasiment partout ailleurs dans la préfecture et plus largement dans le Tohoku : nous sommes seuls sur place, les seuls autres visiteurs sont les campeurs du coin ! Celui-ci étant d’ailleurs très prisé en été par les voyageurs qui sont en van aménagé au Japon et en tente, à la vue du grand nombre de campings qu’il y a sur place ; et en hiver pour les différentes stations du ski qu’on y trouve.
Attention à la chaleur : il n’y a aucune ombre tout au long de la promenade, la lave ayant brulé toute la végétation sur place. Si vous y allez en pleine journée en été, l’exercice peut devenir très compliqué si vous n’êtes pas équipés pour vous protéger du soleil. Pour notre part, il a été impossible d’aller jusqu’au bout et c’était bien dommage. Privilégiez donc des horaires auxquels le soleil ne tape pas trop fort, et portez une casquette, de coin protéger vos épaules, et de l’eau.
Le Mont Iwate
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Plus grande montagne du coin, le Mont Iwate donne son nom à la préfecture.
L’activité touristique qui l’entoure est très riche : randonnée, ski, bains thermaux…
Été comme hiver, vous y trouverez votre bonheur si vous êtes en attente d’un séjour sportif dans la préfecture d’Iwate.
Attention cependant à bien vous renseigner avant de vous lancer dans une de ses randonnées : au nombre de 7, les chemins qui permettent de le grimper ne sont pas forcément accessibles à tous les niveaux de randonneurs.
Si, comme nous, vous êtes plutôt dans la team « on profite de ses points de vue de loin », sachez qu’il n’est pas possible d’en faire le tour en voiture comme on peut faire le tour du Mont Fuji. Pour autant, vous pouvez tout de même profiter des belles vues que vous offrent les différentes routes, de son versant sud jusqu’à son versant nord en passant par l’est, le Mont Iwate ayant la particularité d’offrir un visage différent de chaque côté, vous devriez aimer sa rencontre !
Par exemple, depuis Morioka, ce dernier ressemble au Mont Fuji, d’où son surnom de Nambu Fuji, le « Fuji du Sud », car il ne revêt ce visage que depuis son versant sud.
Morioka
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Plus grande ville de la préfecture, Morioka est principalement connue pour son Sansa Odori Festival. La ville accueille en effet chaque année le plus grand festival de tambours au monde du 1ᵉʳ au 4 août.
Calme et reposante, Morioka a été un réel coup de cœur pour nous.
Avec ses bâtiments à l’architecture occidentale qui dénotent du style japonais qui l’entoure, son regard sur le Mont Iwate, ses habitants chaleureux, sa bonne gastronomie, son activité artisanale et son festival d’été, Morioka a été LA ville favorite de tout le séjour.
Nous sommes restés 2 jours sur place, une première journée à arpenter la ville, et la seconde à rayonner tout autour. Si nous n’étions pas dans le cadre d’un séjour millimétré comme le nôtre, nous nous serions bien arrêtés une ou deux journées de plus, afin de chiller dans le coin, et profiter de plus qu’une seule soirée du matsuri (ce dernier se tenant sur 4 jours) qui a été notre préféré de tout le voyage.
Il y a tant de choses à dire sur Morioka et son matsuri que la ville mérite bien d’avoir un article dédié.
Pour plus de détails sur la ville et son célèbre matsuri, rendez-vous donc sur mon article Morioka et son Sansa Odori Festival.
Hiraizumi
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Réputé pour ses deux temples classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, Hiraizumi est un bourg témoin d’un passé glorieux dont il ne reste aujourd’hui plus grand chose de ce qui le comparait autrefois à Kyoto.
En effet, si le temple Chūson-ji est bien entretenu et conserve une activité locale bien présente, il n’en est pas de même pour le temple Mōtsū-ji qui dénote par l’absence de ses bâtiments.
Le seul vestige remarquable qu’il en reste est son jardin japonais entourant un large et paisible étang.
Si le Japon a l’habitude de détruire et reconstruire, il est plutôt étonnant de voir qu’ici ce ne fut pas le cas.
Pourtant, les différentes illustrations qui viennent représenter le Mōtsū-ji d’antan laisse percevoir l’étendue de ce dernier et sa beauté remarquable. Ce qu’il en reste aujourd’hui est si réduit que l’on parvient difficilement à se rendre compte des dimensions, mais l’étang et son jardin, aménagé de sorte à représenter « le Paradis de la Terre Pure bouddhiste », nous laisse entrevoir la quiétude du coin.
Pour le temple Chūson-ji, c’est différent. Le lieu est dynamique, on y trouve plusieurs commerces et restaurants. Le temple s’éparpille autour d’un chemin grimpant dans la forêt bordé par différents bâtiments et points de vue sur les alentours.
Hiraizumi est très proche d’Ichinoseki, les deux villes sont donc généralement visitées sur la même journée. Pour notre part, nous les avons visitées sur 2 journées différentes car nous étions dans un mode de chill intense.
Ichinoseki
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Située à seulement 8 km d’Hiraizumi, la ville d’Ichinoseki est réputée pour 3 spots en particulier : le temple Takkoku Seikōji, les gorges de Genbikei et les gorges de Geibikei.
Non, vous n’avez pas mal lu et je ne me suis pas trompée en écrivant : Genbikei et Geibikei sont bien deux lieux distants, non loin l’un de l’autre, que l’on confond donc très facilement.
Séparées par 22 km d’ouest en est, les deux gorges n’affichent pas le même décor et ne proposent pas les mêmes activités.
Aux gorges Geikibei, vous pouvez embarquer sur l’eau pour vous enfoncer le temps d’une croisière dans le grand couloir que forment ses impressionnantes falaises. Aux gorges Genbikei, vous profitez à pied d’une balade le long de l’eau avec différents points de vue sur les formations rocheuses et les petites cascades.
Quant au temple Takkoku Seikōji, il se distingue des temples habituels par sa construction à même la roche qui rend le lieu unique.
C’est aussi à Ichinoseki que nous avons logé dans l’un des meilleurs hébergements du séjour : l’auberge Matakitai, tenu par un japonais d’une grande gentillesse, pour seulement 63 euros la nuit !
Comme vous vous en doutez, Ichinoseki et Hiraizumi ne peuvent pas se limiter à ces quelques lignes. Je vous donne donc rendez-vous sur mon article dédié à Hiraizumi et Ichinoseki.
La préfecture d’Iwate : les autres lieux
Comme toujours, et d’autant plus pour la préfecture d’Iwate à la vue de son étendue, il m’a été impossible de faire le tour des environs en seulement 4 jours. Je vous présente donc ci-dessus ce que j’ai pu voir de mes propres yeux, mais il a bien évidemment tout pleins d’autres lieux à découvrir dans la préfecture d’Iwate, dont voici une liste non exhaustive :
- Les gorges Geibikei : comme énoncé juste au-dessus, les gorges de Geibikei sont l’un des spots naturels les plus prisés des voyageurs du coin. Quand je vous dis qu’on confond très facilement les deux gorges, eh bien, ce fut notre cas. Je pensais que c’était une erreur d’écriture et que je trouverais les deux spots au même endroit, mais non. Je suis donc passée à côté des gorges Geibikei malgré moi. Pour ce que j’en vois ci et là, le lieu a l’air vraiment très beau. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois !
- Le village Tono Furusato : cette reconstitution d’un village traditionnel de l’époque Edo est l’une des attractions phares du coin. Je l’avais repéré avant le voyage, mais nous avons fait le choix sur place de ne pas nous y arrêter compte tenu du détour qu’il nous faisait faire. Le lieu a l’air de proposer une véritable immersion dans la vie des paysans de l’époque. Pour ceux qui sont en recherche d’activités historiques, vous trouverez ici des magariya, des fermes traditionnelles japonaises.
- Ichinohe et Ninohe : ces deux petites villes au nord de la préfecture d’Iwate sont principalement connues pour le site archéologique Goshono, qui plonge les visiteurs dans une époque encore plus lointaine que le village Tono Furusato, et le temple Tendaiji et ses longs escaliers bordés d’hortensias.
- Les rochers Sannoiwa : direction la côte de la préfecture d’Iwate pour découvrir ses panoramas côtiers. En partant des rochers Sannoiwa, vous pouvez remonter du Cap Namidazaki jusqu’à l’observatoire Harashita en longeant la côte Sawajiri. Une belle promenade en vue.
- La plage de Jōdoga : plus au sud de ces rochers se trouve la belle plage de Jōdoga. Recouverte de galet, la plage profite d’une eau transparente et d’un magnifique panorama sur les formations rocheuses qui l’entourent. Si nous avions eu une journée de plus à passer dans la préfecture d’Iwate, je pense que j’aurais fait l’aller/retour depuis Morioka sur une journée pour aller profiter de ces beaux paysages, en partant de la plage jusqu’aux rochers Sannoiwa cité ci-dessus.
- L’hôtel Taro Kanko : victime de la catastrophe de 2011, l’hôtel Taro Kanko située dans la ville de Miyako fut inodé jusqu’au 4ᵉ étage lors du passage du tsunami. Les 2 premiers étages ayant été emportés par l’eau, le bâtiment est donc bien évidemment laissé à l’abandon. Cependant, il ne fut pas rasé afin d’en faire un témoin de l’événement. Il est possible de réserver une visite guidée du lieu et de ses environs d’1 ou 2 heures, pour 25 euros ou 60 euros selon le programme choisi.
- La grotte de Ryusendo : remplie d’eau claire, la grotte de Ryudenso est l’une des 3 plus grandes grottes calcaires du Japon et l’on y trouve pas moins de 4 lacs souterrains, dont l’un est le plus profond du pays. Le lieu est aménagé et éclairé de sorte à profiter d’une expérience visuelle qui a l’air sublime avec ses passerelles et ses plateformes d’observation. Un lieu à ne pas manquer si vous êtes dans le coin !
La préfecture d’Iwate : le mot de la fin
La préfecture d’Iwate fut une très belle surprise. Je n’attendais rien de spécial de cette partie du voyage, je la voyais plutôt comme un moment de repos, d’où l’idée de s’arrêter 2 nuits à Morioka. Dans les faits, nous y avons séjourné au total 3 nuits en arrivant en fin de journée à Morioka le premier jour (après avoir visité Hiraizumi) que je ne compte pas quand je dis 2 jours. 3 nuits dans une même ville, c’est l’arrêt le plus long de notre road trip de 3 semaines dans le Tohoku.
Morioka et le Mont Iwate sont les principales raisons de notre attrait pour cette préfecture. Comme le Mont Fuji, il y a quelque chose d’indescriptible qui se dégage de cette montagne, et j’en suis particulièrement sensible. Là où d’autres préfèrent différents paysages, moi j’aime observer ces montagnes, l’activité des nuages qui les traverse et leur éclat quand le ciel est dégagé.
Quant à Morioka, il y a une atmosphère dans cette ville qui nous a tout de suite plu. Nous nous sommes presque sentis chez nous, et ça aussi, c’est difficile de l’expliquer.
Contrairement à la préfecture d’Aomori que nous avons bien parcouru en 5 jours, nous avons été peu actifs pendant nos 4 jours dans la préfecture d’Iwate. Nous avons beaucoup trainé entre Ichinoseki et Hiraizumi que nous avons fait en deux jours au lieu d’un, et nous avons fait le choix d’aller tourner autour du Mont Iwate le temps d’une journée au lieu d’aller rejoindre les côtes de la préfecture.
Nous n’avons donc pas découvert grand-chose de ses trésors, mais le peu que nous avons vu nous a donné envie de revenir l’explorer plus en profondeur, notamment l’est et ses plages qui ont l’air de proposer de bien beaux paysages.
J’espère donc avoir un jour l’occasion de revenir dans la préfecture d’Iwate, mais je dis ça pour tellement de lieux que ça devient compliqué d’imaginer comment cela pourrait être possible… On verra bien !
Et vous, vous avez déjà visité la préfecture d’Iwate ?
Si oui, quels sont vos spots favoris ?
Bonjour Roxane,
Je me rendrai à Ichinoseki et Kamaishi en juin. Et justement je passerai la nuit au Matakitai. C’est aussi un séjour de 3 semaines à travers tout le Japon, mon 2eme séjour en moins de 8 mois.
J’ai vraiment hâte, cette région paraît superbe.
Au fait, ce n’est pas trop compliqué de louer une voiture et conduire au Japon? Merci pour les infos!
Bonjour Aurore,
Vous avez un beau voyage en préparation ! Si vous aimez la campagne japonaise, vous ne serez pas déçue 🙂
Pour la conduite au Japon je vous conseille la lecture de mon article dédié à la location d’une voiture au Japon. Pour ma part je ne trouve pas ça compliqué, loin de là ! Je trouve ça plus compliqué de comprendre et prendre les bus et trains régionaux ahah ! Et puis la voiture vous offre un confort de voyage vraiment appréciable.