Kotohira, Préfecture de Kagawa, Shikoku, Japon
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Kotohira-gū est un sanctuaire shintoïste situé dans la ville de Kotohira, sur l’île de Shikoku.
Je vous avais déjà présenté ce sanctuaire dans mon article sur la préfecture de Kagawa, mais je vous propose ici un article dédié pour partager plus de photos et d’informations sur le sujet.
Kotohira-gū fut l’un de mes gros gros gros coup de cœur.
J’ai presque envie de dire mon coup de cœur de Shikoku, mais il y a tellement de belles choses sur cette île que j’arrive difficilement à faire des préférences, notamment entre les magnifiques paysages de la préfecture de Kochi, la diversité de la préfecture de Tokushima et les villages traditionnels de la préfecture d’Ehime.
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Mais une chose est sure : Kotohira-gū reste, à ce jour, l’un de mes plus beaux souvenirs de cet itinéraire de 3 mois au Japon.
Un sanctuaire shintoïste
Kotohira-gū est l’un des sanctuaires shintoïstes les plus vastes au Japon. Situé dans la préfecture de Kagawa, et plus précisément dans la ville de Kotohira, le Kotohira-gū est extrêmement connu au Japon.
Il est dit qu’un japonais doit avoir grimper les 1 368 marches du Kotohira-gū une fois dans sa vie ! Oui, vous avez bien lu, il y a 1 368 marches pour atteindre le dernier bâtiment du sanctuaire, et c’est ce qui rend le lieu si convoité : il est réputé pour sa difficile ascension, ce qui en fait un lieu de pèlerinage à lui tout seul.
Aussi appelé Konpira-san, le sanctuaire shintoïste Kotohira-gū se situe au flanc du mont Zozu et est composé de plusieurs bâtiments dont les trois principaux sont le Shoin, l’Ema-do et l’Okusha (Izutama-jinja).
Le sanctuaire Kotohira-gû est un lieu assez bien documenté. Si vous vous y intéressez, vous pourrez trouver tout un tas d’informations.
L’ascension du sanctuaire Kotohira-gū
Nous sommes arrivés au sanctuaire Kotohira-gū à la fin de notre périple de 10 jours sur l’île de Shikoku.
Shikoku étant principalement réputée pour son fameux pèlerinage des 88 temples nous voulions découvrir au moins un de ces beaux temples, mais notre chemin ne nous a mené vers aucun de ceux-ci. En entendant parler du Kotohira-gū, et en prenant conscience de sa grande réputation, nous avons décidé de rattraper notre erreur (de n’avoir vu aucun des 88 temples du pèlerinage) en donnant tout dans celui-ci.
Et nous avons bien fait de garder nos forces pour le Kotohira-gū : en arrivant à Kotohira, le ton est tout de suite donné et ce dès le point de départ du chemin de pèlerinage.
Konpira Omotesando, le point de départ de la longue ascension du sanctuaire Konpira-san, est une grande allée à demie-couverte bordée de nombreux magasins et restaurants. À peine nous commençons à nous enfoncer dans cette allée que nous nous retrouverons face à de larges marches dont on ne voit pas le bout : nous voici partis pour grimper les 365 premières marches.
Cette première partie du pèlerinage n’est qu’un avant-goût de ce que nous allons vivre. Il fait chaud, il fait beau et en se retournant de temps en temps on pose à chaque fois un nouveau regard sur la ville et ses environs, qui se dévoilent peu à peu.
Il est possible de grimper cette première partie en palanquin. Personnellement, je suis de l’avis que si vous n’en avez pas réellement le besoin, il est plus intéressant de réaliser cette montée par vous-même : vous allez souffrir, mais vous serez fiers de vous !
Après avoir passé la première entrée du sanctuaire, il faut grimper 263 marches supplémentaires pour arriver au premier bâtiment ; et 157 autres pour arriver au plus grand complexe, où l’on trouve les bâtiments Shoin et Ema-do.
Voilà, nous venons de monter déjà pas moins de 785 marches : nous sommes épuisés, mais la vue sur les habitations et les montagnes environnantes est imprenable et nous fait bien vite oublier la douleur dans nos jambes.
Bien que la très grande majorité des visiteurs s’arrêtent à cette étape-là, le chemin continue !
583 marches supplémentaires sont nécessaires pour atteindre le tout dernier bâtiment : le Izutama.
Au début, nous n’avions pas vraiment compris que nous n’étions pas arrivés au sommet. Comme nous voyions tout le monde faire demi-tour, nous nous sommes naturellement dit que nous étions arrivés au bout. Mais en observant, nous avons vus deux personnes s’enfoncer dans un tout petit chemin où rien n’était indiqué. Nous les avons suivis, sans savoir que nous étions en train de continuer le pèlerinage, pour 583 marches supplémentaires.
Nous qui pensions en avoir fini, et que nous allions « juste voir ce qu’il y avait au bout du chemin » , je peux vous dire que j’ai regretté d’avoir fait la fière quelques minutes plus tôt.
Quand nous sommes arrivés au Kotohira-gū nous n’avions pas conscience de ce que représentaient ces 1 368 marches.
On en a bavé, on n’était psychologiquement pas prêt, mais quel bien fou ce pèlerinage nous a fait !
Je ne pourrais pas dire si facilement que j’ai compris ce que ressentaient les pèlerins, mais je pense avoir entre-aperçut l’un des bienfaits de leurs périples : le dépassement de soi.
La première partie de la montée, jusqu’au sanctuaire principal, était ponctuée de surprise, d’étonnement et de questionnement. Ces sentiments se mélangeaient avec la douleur, la fatigue et la faim, mais remportaient largement le combat. Je n’avais qu’une idée en tête : réaliser l’entièreté du pèlerinage !
La seconde partie de la montée, les 583 dernières marches, a été la plus difficile. Bien que tout en haut la vue n’ait pas spécialement de plus-value en comparaison avec celle où se trouvent les bâtiments Shoin et Ema-do, c’est plus la fierté personnelle qui prend le dessus et nous rend heureux.
Que faire à Kotohira après ce pèlerinage ?
La ville de Kotohira est très riche en activités. Vous pouvez, par exemple :
- Participer à un atelier culinaire à la Nakano Udon School Kotohirako pour apprendre à faire des sanuki udon ou à la fabrique Nishikiya pour apprendre à faire des wasabon, deux spécialités locales
- En apprendre plus sur la fabrication du saké au musée du Sake Kinryo,
- Visiter le théâtre de kabuto Kanamaru-za
- Ou encore tout simplement déambuler dans cette jolie ville pleine de charme
Notre passage à Kotohira a été très rapide : seulement une demi-journée. Nous avions un peu trop traîné dans le reste de l’île et nous avons manqué de temps.
Je ne peux donc pas vous faire de retour sur les différentes activités citées ci-dessus. Je vous laisse vous renseigner de vous-même avec les différents liens si cela vous intéresse.
Pour ma part je suis plutôt déçue de ne pas avoir pu faire tout cela. J’aurais aimé rester une nuit à Kotohira pour profiter d’un de ses ryokan, qui font la réputation de la ville, et participer à ces différentes activités, surtout les ateliers culinaires.
Bon à savoir
- Si vous êtes véhiculés, vous pouvez vous garer ici pour 300/500 yens la journée (je ne me souviens plus du tarif exact).
- Comptez une bonne grosse matinée pour faire l’aller/retour si vous allez au sommet.
- Prévoyez beaucoup d’eau et de bonnes chaussures.
- N’hésitez pas à vous arrêter dans l’un des restaurants du Konpira Omotesando à votre retour : l’effort après le réconfort !
Et vous, vous avez déjà grimpé les 1 368 marches du Kotohira-gū ?
Sinon, quel a été le sanctuaire qui vous a le plus marqué au Japon et pourquoi ?
1368 marches ! Et ben ! Je ne peux que te féliciter de l’avoir fait 🙂
J’avoue qu’au début je ne réalisais pas vraiment ce que ça représentait, j’ai vite compris 😉
Bonjour, Avez-vous eu du monde ? Merci !
Bonjour Vincent,
le lieu étant très populaire au Japon, il y avait en effet un peu de monde, principalement des locaux (groupes scolaires, groupes de retraités, etc.) et aucun autres touristes occidentaux que nous, mais pas « trop de monde ». Je veux dire par là que ce n’était vraiment pas gênant, le lieu n’est pas « surfréquenté » comme peuvent l’être certains lieux touristiques japonais.
Par contre, pour la dernière étape de l’ascension, celle qui mène au Izutama, là nous n’étions plus que quelques courageux, je dirais moins d’une dizaine de personnes croisées.