Les gorges d’Oirase dans la préfecture d’Aomori
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Situées dans la préfecture d’Aomori, à quelques kilomètres de la frontière avec la préfecture d’Akita, les gorges d’Oirase sont l’un des spots naturels les plus touristiques du coin.
Randonneurs, cyclistes et voitures longent le fleuve Oirase sur plusieurs kilomètres, en plein cœur d’une dense forêt qui a inspiré et inspire encore aujourd’hui de nombreux artistes pour sa singularité.
Alimentée par le lac Towada, l’eau profite d’un flux abondant impressionnant, créant des rapides au bruit fracassant, et bien évidemment de belles cascades plus ou moins hautes et plus ou moins larges.
Nous avons découvert les gorges d’Oirase dans le cadre de nos 3 semaines dans le Tohoku à l’été 2023, nous partions de la péninsule de Shimokita pour rejoindre Kazuno, qui était une « ville-étape » dans notre programme avant de rejoindre Kakunodate et ses maisons de samouraï.
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Nous étions donc sur une journée vraiment chill, où rien ne presse. Notre seul point d’arrêt noté : les gorges d’Oirase, et pour le reste, on verra sur place.
Les gorges d’Oirase : entre rapides et cascades
C’est sur 14km que s’étendent les gorges d’Oirase : à l’extrémité sud-ouest se trouve le lac Towada, et à l’extrémité nord-est se trouvent différentes montagnes recouvertes d’épaisses forêts, abritant onsen et ryokan.
Vous l’aurez compris : le lieu est très loin des grandes agglomérations, nous sommes là en pleine nature, et plus précisément dans le parc national de Towada-Hachimantai.
Arrivant par le nord, nous avons commencé le parcours ici et avons longé le fleuve Oirase en voiture.
Comme d’habitude, nous sommes venus aux gorges d’Oirase sans trop savoir à quoi nous attendre. Nous pensions que nous pourrions nous arrêter en voiture pour partir en balade, mais on s’attendait à ce que celle-ci soit « plus courte », du moins, on n’avait pas vraiment prévu de faire une randonnée de 14km.
Nous n’avons donc pas eu le courage de nous lancer dans la marche et avons privilégié la voiture. Mais c’est là que le lieu est assez étrange : la route longe le chemin pédestre, au bord même du fleuve, la route et le chemin se mélangeant même presque parfois tant ils sont proches ; et c’est un peu l’anarchie.
Très connues, notamment pour avoir été et être encore une source d’inspirations pour de nombreux poètes, photographes, dessinateurs, etc., les gorges d’Oirase sont l’un des lieux où nous avons croisé le plus de monde de tout notre séjour dans le Tohoku (hors matsuri bien évidemment).
En fait, dire cela est assez faible : il y a beaucoup, beaucoup de monde ! Je ne vais pas mentir : ça joue forcément sur le charme du coin qui perd de son côté « sauvage ».
Nous sommes donc nombreux à être en voiture, et même en bus, et nous faisons tous la même chose : nous longeons le fleuve (dans une direction ou dans l’autre) en nous arrêtant à chaque fois qu’il y a un rapide ou une cascade à voir. Il y a donc des voitures partout, arrêtées de tous les côtés, et des piétons dans tous les sens.
Malgré cette présentation peu attrayante, les photos doivent vous laisser apparaître que les gorges d’Oirase restent un très beau spot à Aomori. Les cascades sont magnifiques et l’ambiance (si on en oublie les voitures et le monde) est mystérieuse. Je pense que le monde sur place s’explique par le fait que nous étions en voyage au Japon en plein été, et qu’il doit tout de même y avoir moins de monde à d’autres périodes.
Je pense aussi que, forcément, la meilleure manière de les découvrir est de suivre le chemin pédestre et de se lancer dans la randonnée (plate) d’environ 5 heures. À plus ou moins mi-chemin (plus proche du départ du nord), on trouve une aire de repos avec toilettes, snacks et boutiques, de quoi reprendre des forces comme il faut.
Si vous êtes en mode grosse flemme, comme nous, la visite peut alors se limiter à ce que nous avons fait. Je ne dirais pas que c’était la visite la plus agréable que j’ai réalisée pendant ce voyage d’un mois au Japon, mais je ne sais pas si j’aurais plus aimé la balade à pied tant le lieu était bondé : on est loin d’un spot calme, du moins pas en plein mois d’août.
Pour autant, les cascades sont vraiment très belles, notamment la Kumoi no taki et la Choshi, ci-dessous, ma préférée.
À voir dans le coin d’Aomori
Avec sa proximité du lac Towada, les gorges d’Oirase ne sont pas la seule attractivité du coin. Au contraire même, on ne manque pas de choses à faire et à voir dans le coin dont voici une liste non exhaustive pour compléter votre programme :
- Le lac Towada : sans surprise, je cite ici le grand et beau lac qui alimente les gorges d’Oirase. Avec son eau turqoise, le lieu est très attractif et les activités n’y manquent pas. Pour plus de détails, je vous renvoie sur mon article dédié à la préfecture d’Akita.
- La cascade Nishikimi : si les cascades des gorges d’Oirase ne vous ont pas suffi, rendez-vous autour de la cascade Nishikimi, accessible avec deux petites minutes de marche depuis la route. Et si vous voulez en voir encore plus, vous en trouverez deux autres en vous enfonçant plus loin dans la forêt. Pour notre part, il était déjà tard et la peur de tomber sur un ours à n’importe quel moment l’a emporté sur ma volonté de voir d’autres cascades. Celle-ci m’a largement satisfaite, car en effet, elle est très belle !
- L’étang Suiren-numa : on s’éloigne des flux d’eau bruyants pour un peu plus de tranquillité avec ce bel étang au nord du parc national de Towada-Hachimantai. Attention à la météo, il faut un beau temps bien dégagé pour pouvoir profiter du panorama.
Cette petite liste se concentre sur les environs proches des gorges d’Oirase. Pour la compléter avec plus de lieux à voir dans un coin plus large, rendez-vous sur mon article dédié à la préfecture d’Aomori.
Et vous, vous avez déjà parcouru les gorges d’Oirase ?
Y avait-il autant de monde que nous ?