Kakunodate : entre maisons de samouraï, cerisiers et érables

Kakunodate : entre maisons de samouraï, cerisiers et érables

Kakunodate et ses maisons de samouraï : le Japon féodal du Tohoku

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Bien que le « Japon traditionnel » se limite pour beaucoup à Kyoto, il y a de nombreux endroits cachés dans l’ombre de l’ancienne capitale japonaise.

Kakunodate fait partie de ces villes japonaises que la grande majorité des voyageurs au Japon ne connaissent pas, parce qu’elle ne fait pas partie des « grands incontournables » du pays.

Située dans la région du Tohoku, qui est elle-même une des parties les moins visitées du Japon, Kakunodate est pourtant une destination populaire chez les Japonais.

Sa principale caractéristique : son quartier bukeyashiki où l’on trouve de magnifiques maisons de samouraï encore debout, devenues de véritables musées.

Mais ce n’est pas tout : la ville est aussi très connue pour son décor printanier, lorsque les fleurs des shidare-zakura (des cerisiers pleureurs) éclosent. Kakunodate en a d’ailleurs fait son artisanat local, puisque de nombreux artisans utilisent l’écorce des cerisiers pour fabriquer différents ustensiles.

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Carte Akita Kakunodate

Véritable témoin du Japon féodal, Kakunodate et ses maisons de samouraï est une destination phare pour tous ceux qui s’intéressent à cette époque du pays du Soleil Levant.

Pour notre part, nous sommes arrivés à Kakunodate pendant la dernière étape de notre road trip de 3 semaines dans le Tohoku à l’été 2023. Nous n’avons pu rester qu’une demi-journée sur place, et nous avons eu la malchance de tomber sur un jour pluvieux. Mais la ville étant très visitée, ce « malheur » nous a très certainement évité d’être mélangés à une foule d’autres touristes et de profiter d’une ambiance brumeuse qui offrait un visage tout particulier à notre visite.

Kakunodate, ses maisons de samouraï et ses marchands

Kakunodate maison Aoyagi

Divisée en deux quartiers distincts, l’on trouve d’un côté de Kakunodate son quartier de samouraï, et de l’autre son quartier des marchands.

Lors du passé glorieux de la ville, jusqu’à 80 familles de guerriers ont peuplé Kakunodate, et son quartier de samouraï, bukeyashiki, plonge les visiteurs dans la vie d’autrefois. C’est dans son avenue centrale, bukeyashiki-dori, que l’on trouve les principales maisons de samouraï à visiter.

La maison Aoyagi et la demeure Ishiguro, aux côtés d’autres maisons, sont de véritables musées dans lesquels on se plait à déambuler, oubliant quelques instants l’époque actuelle pour un voyage dans le temps. Comptez 500 yens par personne par maison, soit un peu plus de 3 euros.

La demeure Ishiguro étant encore habitée, elle n’est pas entièrement ouverte au public. Sa visite est bien plus rapide que la maison Aoyagi, qui a largement eu notre préférence. Avec son jardin aménagé et ses différents bâtiments, le lieu est grand, calme, et ses grands érables omniprésents nous coupent totalement de la ville.

Kakunodate maison Aoyagi

Kakunodate maison Aoyagi

Bordée de cerisiers pleureurs, la Bukeyashiki-dori est l’attraction principale de la ville : en plus des différentes maisons de samouraï, on y trouve des boutiques d’artisanats, des confiseries, des galeries d’art, des restaurants ou encore des cafés.

Kakunodate est très réputé pour ses cerisiers, que ce soit dans le quartier des samouraïs ou aux berges de la rivière Hinokinai, mais je pense que la ville doit aussi être très belle en automne, compte tenu de tous les érables que l’on y trouve.

Pour notre part, nous étions en voyage au Japon en plein été, alors nous n’avons pas pu profiter des cerisiers en fleurs, mais nous avons quand même eu l’occasion de voir de beaux érables verts. Les différents arbres laissant imaginer leur beauté au printemps et en automne.

Kakunodate maison Aoyagi

Quant au quartier marchand, celui-ci se situe au sud du quartier des samouraïs. Moins préservé que celui des samouraïs, on y trouve aux côtés des maisons traditionnelles des bâtisses plus modernes. Cela n’enlève rien au charme de la ville, qui est si agréable sous la pluie.

Parmi les différentes boutiques que l’on y trouve, j’en avais repéré une en particulier : la brasserie Ando. Spécialisée dans la sauce soja et la pâte miso, cette vieille brasserie a plus de 170 ans ! Vous pouvez déguster ici les différentes sauces et ramener avec vous vos préférés.

Attention, le choix est rude ! Et profitez-en : si vous cherchez une bonne adresse pour ramener des produits locaux à vos proches (ou à vous-même), vous êtes au bon endroit.

Kakunodate Japon

Les alentours de l’ancienne cité féodale

Située dans la préfecture d’Akita, Kakunodate se trouve entre deux plus grandes villes : Semboku et Yokote.

Au niveau de Semboku, vous trouverez le lac Tazawa et son sanctuaire Gozanoishi, ainsi que le sanctuaire Kinpo, deux sites religieux que je regrette de ne pas avoir connus avant mon séjour !

Du côté de Yokote, vous trouverez le château de Yokote et son parc, ainsi que la vieille Nisshin-kan, une maison en bois de style occidental de l’ère Meiji, à quelques pas de la Bukeyashiki Street, une petite rue qui rappelle la Bukeyashiki-dori de Kakunodate.

Si vous avez loué une voiture au Japon pour votre séjour, profitez du confort de ce moyen de déplacement pour vous aventurer jusqu’à la vallée Dakigaeri. Vous pouvez même pousser la route jusqu’au lac Towada.

Et, de manière générale, si vous cherchez que faire et voir dans le coin, rendez-vous sur mon article dédié à la préfecture d’Akita.

Kakunodate : bon à savoir

  • Si vous souhaitez vous plonger encore plus dans l’histoire de la ville, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à tous les musées que l’on y trouve : le musée Omura, la maison Nishinomiya ou le musée Kabazaiku Denshokan, pour ne citer qu’eux.
  • Pour profiter d’une belle vue sur la rivière Hinokinai et ses centaines de cerisiers pleureurs, rendez-vous aux ruines du château de Kakunodate.
  • Nous avons mangé au Shokusai Machiyakan une des spécialités locales de la préfecture d’Akita : l’inaniwa udon, des nouilles froides blanches et moelleuses. Accompagnées d’onigiri aux prunes, d’une sauce soja et d’une soupe miso, nous nous sommes régalés pour moins de 20 euros pour deux ! Le bâtiment est très grand : au rez-de-chaussée se trouve une boutique de souvenirs, et à l’étage le restaurant. Vous y trouverez également des nouilles sèches à ramener chez vous, et croyez-moi, si j’ai un regret de cette journée, c’est de ne pas en avoir acheté plus !
  • Pour profiter encore plus de l’ambiance hors du temps de Kakunodate, vous pouvez loger dans un des hébergements que l’on y trouve comme l’auberge Nishi-no-ie, une maison traditionnelle historique rénovée pour accueillir les visiteurs.
  • Chaque automne, les chars défilent dans la ville lors du festival de Kakunodate. Une belle occasion de découvrir la ville d’une autre manière ! Pour tout savoir sur ces festivals, rendez-vous sur mon article voir des matsuri au Japon.
  • Attention à la période de l’année à laquelle vous souhaitez visiter Kakunodate : si l’hiver la ville profite d’une superbe robe blanche, la grande majorité des maisons et boutiques y sont malheureusement fermées.

Maison Samouraï Aoyagi Kakunodate

Je terminerai cet article par le fait que j’ai adoré cette courte visite de cette ancienne cité féodale. Si nous avions eu plus de temps, nous aurions visité d’autres maisons et je pense que nous aurions profité de l’occasion pour goûter d’autres spécialités locales. Ceci dit, je n’ai pas été frustrée de n’avoir eu que si peu de temps sur place. Je pense donc qu’une seule journée sur place est largement suffisante.

Si un jour mon chemin croise à nouveau Kakunodate, j’y retournerai avec plaisir ! En espérant avoir l’occasion d’y voir ses cerisiers en fleurs.

Et vous, vous connaissiez Kakunodate ? 

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