Que faire dans la préfecture de Kyoto ?
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Principalement, voire exclusivement, visitée pour la ville de Kyoto, la préfecture du même nom est malgré elle réduite à l’ancienne cité impériale.
Pratiquement tous les visiteurs au pays du Soleil Levant, notamment dans le cadre du premier voyage au Japon, mettent les pieds dans la préfecture de Kyoto sans le savoir, puisque Kyoto n’est, pour la majorité, qu’une ville.
Pourtant, la préfecture de Kyoto ne manque pas d’intérêt. C’est même une destination très attractive pour les voyageurs en quête de ruralité facilement accessible.
C’est dans le cadre de mon circuit de 4 semaines au Japon à l’hiver 2024-2025 et plus précisément lors de mes 3 semaines dans le Kansai que j’ai eu l’occasion de bien approfondir la préfecture de Kyoto.
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Et je vous propose ici de découvrir quelques-uns de ses trésors !
La préfecture de Kyoto
Amanohashidate
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Si vous avez déjà bien avancé dans vos recherches pour la planification de votre séjour au pays du Soleil Levant, vous avez déjà dû entendre parler des « trois plus belles vues du Japon ».
Ces paysages côtiers emblématiques du Japon, Nihon Sankei, jouissent d’une réputation élogieuse depuis l’époque Edo.
On y trouve Miyajima et son torii flottant, la baie de Matsushima et, sans surprise, Amanohashidate.
Long de 3,6 km, ce long blanc de sable recouvert de milliers de pins est situé dans la baie de Miyazu et est surnommé « le pont suspendu dans le ciel » pour sa forme d’isthme. On accède à la vue en prenant un funiculaire, un téléphérique ou un télésiège.
En haut, ne vous étonnez pas si vous voyez des gens se prendre en photo dans une position étrange : une tradition nommée Matanozoki consiste à regarder le paysage à l’envers, en mettant sa tête entre ses jambes, afin de voir le banc comme un pont qui traverse le ciel.
Je ne vais pas plus m’étaler ici car j’ai dédié tout un article sur Amanohashidate et Ine en une journée (publication à venir). Je vous invite donc à cliquer dessus pour en savoir plus. Et oui, Amanohashidate est d’autant plus intéressant pour nous, voyageurs à Kyoto, par sa proximité avec Ine.
Ine
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Ine est un petit village de pêcheurs réputé pour ses funaya, des « maisons bateaux » dont le rez-de-chaussée donne directement sur l’eau.
Historiquement utilisées à la fois comme des garages à bateau et comme habitation, ces maisons en bois qui bordent la baie d’Ine font tout le charme du village : les visiteurs affluent quelle que que soit la saison pour admirer ces petites demeures aux jolis toits, alignées les unes à côté des autres, qui font face à la mer.
La vue qu’offrent ces centaines de funaya sur l’eau est particulièrement appréciée pour les différents visages qu’elle dévoile au fil des heures et des saisons. Certaines d’entre elles sont maintenant utilisées pour accueillir les visiteurs, que ce soit le temps d’un café, d’un repas ou d’une nuit.
Comme pour Amanohashidate, je vous laisse découvrir l’articlé cité ci-dessus pour en savoir plus sur Ine.
Le Mont Kuruma
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Situé à 1h du centre de la ville, le Mont Kuruma est une destination idéale pour une excursion à la journée depuis Kyoto.
Recouvert d’une immense forêt de cèdres et de cyprès, le lieu est connu pour son ambiance mystique : c’est en effet ici que Sōjōbō, le roi des tengu, vit !
On trouve au Mont Kuruma tout ce que l’on aime dans la campagne japonaise.
Des beaux temples, le Kurama-dera et le Kifune-jinja, jusqu’au onsen, le Kurama Onsen, en passant par une randonnée qui permet de profiter du paysage mystérieux (et encore plus en période de pluie, avec la brume !)
Le Mont Kurama est également réputé pour être le berceau du Reiki, puisque c’est ici que son fondateur aurait vécu une illumination spirituelle.
Pour en savoir plus sur ce lieu, je vous invite à découvrir mon article dédié à Un jour au Mont Kurama. (publication à venir)
Arashiyama
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Extrêmement populaire pour sa forêt de bambous, Arashiyama est sans doute l’un des lieux les plus touristiques de Kyoto.
Je n’y suis passée qu’une demi-journée, fuyant devant la foule sur place malgré la basse saison et la pluie du jour, alors je ne pourrais pas vous présenter le coin de manière complète.
En revanche, je peux mettre l’accent sur deux temples un peu excentrés du centre touristique : les temples Adashino Nenbutsu-ji et Otagi Nenbutsuji.
Ces temples bouddhistes se distinguent par leurs milliers de statues de pierre représentant autant de défunts depuis 811. Hauts lieux de repos, ces temples sont illuminés de bougies pendant l’Obon, l’une des festivités traditionnelles japonaises dont je vous parlais dans mon article sur les matsuri au Japon, en l’honneur des morts.
Loin du tumulte de la bambouseraie d’Arashiyama, les temples Adashino Nenbutsu-ji et Otagi Nenbutsuji profitent d’un calme sans pareil. Parait-il que l’automne est la meilleure saison pour y venir, en raison des érables que l’on y trouve.
Ohara
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Ce tout petit village au nord de la ville de Kyoto est l’une des destinations parfaites pour une excursion à la journée depuis l’ancienne cité impériale : en seulement 1h20 de bus depuis la gare de Kyoto, vous voilà en pleine campagne japonaise.
Situé en région montagneuse, Ohara profite d’un décor qui contraste totalement avec Kyoto.
Ses principaux attraits : Sanzen-in et Jakko-in, deux temples bouddhistes historiques aux jardins de mousse, entourés de forêt.
Ohara est l’un de mes meilleurs souvenirs du séjour, et je trouve sa facilité d’accès très intéressante pour ceux qui n’ont pas opté pour la location d’une voiture au Japon. Je vous renvoie donc sur mon article dédié à Une journée à Ohara depuis Kyoto pour découvrir ce petit village pittoresque. (publication à venir)
Kayabuki no Sato
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Après Ine et Ohara que je vous présente comme de petits villages, je ne sais plus comment qualifier Kayabuki no Sato : voici un tout, tout, tout petit village de seulement quelques rues qui longe la rivière Yura au nord-est de la préfecture de Kyoto.
Avec ses maisons aux toits de chaume et la forêt qui l’entoure, Kayabuki no Sato profite d’un décor sans pareil et attire de nombreux voyageurs.
Néanmoins, il faut noter que le village est assez isolé et qu’il n’y a pas grand-chose à y faire.
Avec peu voire pas de commerces, du moins en basse saison, le tour du village se fait relativement vite. Je ferais peut-être un article sur le sujet afin de mieux détailler cet aspect, mais je ne sais pas si je trouverais assez de quoi écrire.
En attendant, je dirais ici que Kayabuki no Sato peut être un bel arrêt si vous êtes en mode road trip et qu’il se trouve sur votre route, mais je ne vous conseillerais pas de faire des heures de voiture pour l’atteindre.
Uji
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Sûrement mon coup de cœur de la préfecture de Kyoto (tiens, c’est comme par hasard l’un des seuls jours ensoleillés du voyage… est-ce que la météo aurait une influence sur ma perception ?), Uji est une ville au sud de la préfecture de Kyoto, à l’opposé de tous les lieux présentés ci-dessus.
Connue pour l’incontournable Byōdō-in (un temple bouddhiste inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO), sa culture du thé vert et pour être le décor d’un des chapitres du Genji Monogatari, la ville ne manque pas d’attrait.
Je ne vais pas plus m’étaler sur Uji que je vous invite à découvrir avec mon article Une journée à Uji depuis Kyoto (publication à venir) car il y a beaucoup de choses à dire dessus. Je vais me contenter ici de vivement vous encourager à aller à Uji si vous en avez l’occasion !
La préfecture de Kyoto : les autres lieux
- Kyoto : impossible de parler de la préfecture de Kyoto sans citer Kyoto. Et, en même temps, il n’y a pas grand-chose à y dire ici car une simple phrase ne permettrait pas de représenter tout ce que l’on peut y faire et y voir. Je me contenterai donc de dire qu’il est bien évident de s’arrêter à Kyoto quelques jours si vous souhaitez découvrir sa préfecture, puisqu’elle en fait intégralement partie. Pour plus de détails, rendez-vous sur mon article 2 semaines à Kyoto.
- Kitayama Big Daisugi : cet arbre atypique a fait le tour des réseaux sociaux il y a quelque temps. En cause : sa singularité due à une technique de sylviculture (Daisugi) originaire de Kyoto qui consiste à tailler les pousses d’un cèdre afin que les branches se développent à la verticale, donnant l’illusion que de petits arbres poussent sur un grand arbre. De cette manière, il est possible de cultiver plus de bois dans un espace réduit, permettant ainsi de répondre à la demande de bois du pays pour la construction de ses temples et habitations. L’on trouve l’un de ces arbres dans la campagne de la préfecture de Kyoto, le Kitayama Big Daisugi, dans un coin totalement paumé auquel je n’ai pas spécialement accroché. J’ai même été assez déçue du lieu, certainement à cause de la présentation qui en était faite sur les réseaux sociaux où l’arbre semblait immense, alors que ce n’est pas le cas. Bref, un arrêt sympa et original, mais pas indispensable, car vous croiserez d’autres arbres daisugi sur votre chemin dans la préfecture de Kyoto, notamment dans les jardins de particuliers ou devant les maisons.
- Fukuchiyama : méconnue des voyageurs, la ville de Fukuchiyama abrite pourtant un beau château, tout simplement nommé le château de Fukuchiyama. Bien que petit, il est beau à voir de par sa rénovation et son environnement, puisque perché au sommet d’une petite colline il offre une agréable vue sur la ville. En étant très éloigné des grands axes touristiques, on croise peu de monde ici !
- Tateiwa : situé à l’ouest d’Ine, sur la péninsule de Tango, le rocher de Tateiwa avait attiré mon attention par sa taille imposante et son environnement qui lui confère un aspect solitaire. Arrivés sur place, c’est la douche froide : le lieu semble abandonné, l’eau est déchaînée et les déchets envahissent la plage. Impossible de faire un pas sans toucher un détritus…
- Wazuka : seul spot de cette liste que je n’ai pas moi-même visité, Wazuka est un petit village connu pour ses plantations de thé. Je le note ici autant pour vous que pour moi, car j’avais oublié de l’intégrer à mon planning de l’hiver 2024-2025 et je compte bien me rattraper un jour !
La préfecture de Kyoto : le mot de la fin
La préfecture de Kyoto est assez particulière : très touristique à certains endroits (Kyoto, Ine, Amanohashidate, Arashiyama …), elle présente pourtant un visage très solitaire à d’autres endroits. Je crois en effet n’avoir jamais vu autant de bâtiments abandonnés au Japon, et pourtant je pense avoir quand même pas mal arpenté les routes japonaises (10 jours à Shikoku, 3 semaines dans le Tohoku, une semaine à Okinawa, 3 jours autour du Mont Fuji, 10 jours sur la péninsule de Kii, 3 semaines dans le Kansai, …).
L’exode rural prend tout son sens ici : une préfecture qui prend le nom de la deuxième ville la plus importante du pays, mais qui voit sa campagne désertée.
Néanmoins, j’ai beaucoup aimé la préfecture de Kyoto car, comme cet article vous laisse l’entrevoir, c’est un coin riche et diversifié du Japon. Prendre le temps de la découvrir permet de s’offrir un voyage qui allie grande ville et petite campagne sur un petit espace. On n’est donc pas fatigué de la route, on peut facilement rester plusieurs jours dans le même hôtel pour éviter les check-in et check-out, on peut profiter de lieux épargnés par la foule tout en allant cocher les cases des fameux « incontournables », etc.
Si vous cherchez à organiser un voyage de 2 ou 3 semaines au Japon à prix réduit, la préfecture de Kyoto peut être une bonne option. Vous avez largement de quoi vous occuper, tout en étant proche d’Osaka, Hiroshima, Nara ou encore Kobe. Vous ne dépenserez donc pas des centaines dans les transports.
Pour ma part, je pense que je reviendrai visiter la préfecture de Kyoto lors de mon prochain passage dans le Kansai. Ce n’est pas une priorité absolue, mais c’est un coin que j’ai beaucoup aimé et où je reviendrais avec plaisir.
J’espère par exemple pouvoir profiter d’une meilleure météo à Ine, avoir plus de temps dans la péninsule de Tango, retourner à Arashiyama à un horaire me permettant d’éviter la foule, me poser une bonne nuit à Wazuka pour profiter du décor et, bien sûr, retourner à Kyoto qui a enfin réussi à me séduire.
Et vous, vous avez visité la préfecture de Kyoto ?
Quel est votre spot favori ?