Inakadate Rice Art : l’art du riz dans le Tohoku !
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Parmi les lieux japonais que l’on voit régulièrement passer sur les réseaux, la ville d’Inakadate a le droit à son moment de gloire quelques mois dans l’année, de mi-juin à début octobre.
Sa médiatisation, elle le doit à une chose en particulier : son art du riz, que l’on retrouve sous le nom d’Inakadate Rice Art ou Tambo Art.
Située dans la préfecture d’Aomori, dans la région du Tohoku, nous sommes passés par la ville d’Inakadate et ses observatoires lors de notre circuit de 3 semaines dans le Tohoku à l’été 2023. Nous venions de quitter Morioka et son incroyable Sansa Odori Festival, et nous nous dirigions vers la péninsule de Tsugaru.
Inakadate fut un arrêt très rapide, car nous souhaitions surtout profiter du sanctuaire Takayama Inari, qui était notre second point d’arrêt de la journée.
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Et ça tombe bien, les rizières d’Inakadate se visitent assez vite : un spot parfait pour s’arrêter sur la route le temps de découvrir le célèbre art du riz du Tohoku !
Inakadate Rice Art
Depuis plus de 30 ans, la ville d’Inakadate attire de nombreux touristes pendant la période estivale. Sa particularité : le Tambo Art, des œuvres d’art exposées en pleine campagne, réalisées avec… du riz ! Mais pas n’importe quel riz : toutes les variétés de riz nécessaires pour obtenir les différentes couleurs qui formeront le dessin voulu un mois plus tard.
Chaque année, le thème change : paysages, personnages et événements historiques, pop culture, reproduction d’œuvres célèbres… Tout est possible, et bien que le thème soit connu par les organisateurs un an à l’avance, nous, spectateurs, le découvrons lorsque les couleurs apparaissent.
Plantées à la mi-mai, l’emplacement des graines est étudié minutieusement à l’aide d’un logiciel qui permet d’obtenir la vue souhaitée pile face à l’observatoire. Et en parlant d’observatoire, il faut savoir qu’Inakadate Rice Art en compte deux distincts, séparés par plusieurs kilomètres. Si vous avez louer une voiture au Japon), rendez-vous au premier observatoire ici, et au second ici.
Le premier présente deux œuvres qui se font face, sur deux champs séparés par une route. Le second présente une unique œuvre, plus large, qui prend toute la longueur. Juste à sa gauche, on trouve une troisième œuvre, plus discrète et moins connue : un dessin réalisé en… pierres ! Ce dernier représente toujours (si je ne dis pas de bêtise, sinon corrigez-moi) une personne célèbre décédée. En 2023, c’était Shiko Munakata, le peintre à qui l’on doit le portrait féminin japonais du premier observatoire.
Les deux tours sont payantes : 300 yens par personne par observatoire. Les deux sont aussi fréquentés l’un que l’autre, alors ne vous étonnez pas si vous avez un peu de queue à faire en y venant : même si le Tohoku est peu visité, l’Inakadate Rice Art est tellement célèbre que c’est un arrêt incontournable lorsqu’on est dans le coin.
Et, en effet, même si la visite est rapide, on ne peut être qu’admiratif devant le travail réalisé : les photos laissent déjà apparaître la beauté du lieu, mais en vrai c’est encore autre chose.
En arrivant sur place, on s’étonne un peu : « c’est vraiment ici ? mais il n’y a rien« . On ne voit en effet que des rizières un peu hautes, mais rien de plus. C’est en prenant de la hauteur que l’on découvre le résultat, et il faut dire que le cadre campagnard qui l’entoure ajoute un charme indéniable au lieu. Et, bien évidemment, il faut voir les deux. Il serait dommage de faire toute cette route pour ne profiter que d’un seul observatoire, d’autant plus que le résultat et la sensation ne sont pas du tout les mêmes. J’ai d’ailleurs une petite préférence pour le deuxième observatoire que je trouve plus impressionnant.
En bref : si vous êtes en plein voyage au Japon en été, et que votre programme passe par le Tohoku, et plus précisément par la préfecture d’Aomori, alors n’hésitez pas à vous arrêter à Inakadate pour découvrir son art du riz. Le tour sera rapide, alors voyez l’arrêt comme une pause, sur la route, entre deux destinations.
Et si vous avez du temps, le second observatoire se trouve à quelques pas de la michi-no-eki, les aires routières japonaises, Inakadate Yayoi no Sato, où vous trouverez un restaurant et une grande boutique de produits locaux. La spécialité du coin : la pomme d’Aomori. Vous la retrouverez alors ici sous toutes ses formes, donc de petites bouteilles de jus de pomme.
Autour de Inakadate
Bien qu’Inakadate soit principalement connue pour son art du riz, le coin dans lequel la ville se trouve est particulièrement attrayant. Nombreux sont les points de chutes à noter autour du Inakadate Rice Art, donc voici une petite liste non exhaustive :
- Le château d’Hirosaki : sûrement le lieu le plus connu du coin, la ville d’Hirosaki jouit d’une excellente réputation pour son château. Considéré comme l’un des plus beaux châteaux du Japon, le château d’Hirosaki profite d’un environnement qui, au printemps, revêt d’un rose enivrant. Vous l’aurez compris : pour voir des cerisiers en fleurs, vous êtes au bon endroit.
- Le village de Neputa Tsugaru-han : si vous n’avez pas la chance d’être dans le Tohoku pendant la saison des matsuri, vous pouvez visiter cette exposition permanente des Neputa qui illuminent la ville pendant le Neputa Matsuri d’Hirosaki. Et si vous ne savez pas encore ce qu’est un matsuri ni comment en voir, rendez-vous sur mon article dédié à l’organisation pour voir des matsuri au Japon.
- Mont Hiwaki : si vous cherchez une randonnée à réaliser dans le coin, le Mont Hiwaki devrait répondre à vos envies de grands airs. Et, comme d’habitude autour d’une montagne au Japon, vous y trouverez de nombreux onsens, temples, et stations de ski pour l’hiver.
Les lieux que j’ai cités ici sont les plus proches d’Inakadate que j’avais repéré, mais si vous avez envie d’explorer le coin, rendez-vous sur mon article dédié à la préfecture d’Aomori pour découvrir toutes les beautés de ce coin peu touristique du Japon.
Et vous, vous avez déjà vu l’art du riz à Inakadate ?
Si oui, quel était le thème lors de votre passage ?
Merci pour cet article très intéressant et très surprenant.
Merci pour votre lecture si fidèle !
Très chouette article !
Mon prochain voyage passera par le Tohoku/Hokkaido, la seule partie du Japon où je ne suis pas encore allé, et je prends plein de notes en lisant tes articles pour compléter ce que j’ai déjà trouvé. Donc merci beaucoup !
J’ai vu du Tambo Art à Gyôda (Saitama) en 2016, ils avaient le record de la plus grande création à ce moment. Le thème était le 30ème anniversaire de Dragon Quest 🙂
Ravie de savoir que mon blog t’est utile pour planifier ce futur voyage ! Les articles sur le Tohoku arrivent à leur fin, il n’en reste plus que 4 à venir je crois. J’espère qu’ils t’auront tous donner de la matière ! 🙂
Je ne savais pas qu’ils faisaient du Tambo Art ailleurs qu’à Inakadate, je n’avais toujours vu que des images de ces rizières. Merci pour l’info ! Je viens de jeter un œil sur Gyôda du coup, et la ville a l’air bien intéressante. Je l’ajoute à ma liste de villes à visiter ! 🙂