Enfers et fantômes d’Asie, Exposition du musée des Arts asiatiques de Nice
C’est encore une fois dans le cadre de ma fonction de rédactrice chez Journal du Japon que j’ai eu l’occasion d’aller fouler le sol du musée des Arts asiatiques de Nice le mois dernier.
Je suis donc partie à la découverte d’une nouvelle exposition temporaire seulement 2 mois après la sublime Fuji, pays de neige du musée Guimet, et ce pour mon plus grand plaisir.
Si j’ai adoré Fuji, pays de neige pour son ambiance calfeutrée et glaciale dans un Japon lointain et symbolique, je dois dire que Enfers et fantômes d’Asie m’a apporté de toutes autres émotions qui ont su touché mon âme d’ancienne férue de films d’horreur et réveillée ma curiosité, endormie depuis quelques temps, sur ce large thème que sont les esprits japonais.
C’est donc avec beaucoup de joie que je vous partage ici mon avis sur l’exposition Enfers et fantômes d’Asie du musée des Arts asiatiques de Nice que je vous encourage vivement à aller découvrir par vous-même !
Enfers et fantômes d’Asie : rencontre avec les esprits japonais
Enfers et fantômes d’Asie retrace l’histoire de l’épouvante et de l’horreur dans la culture asiatique au fils des siècles. Le rôle du bouddhisme est mis en avant dans le développement de la croyance populaire des esprits : toute existence est éphémère et soumise au cycle de la réincarnation ; cependant, les pêcheurs doivent passer un temps donné par le purgatoire que sont les enfers, et c’est surement ce laps de temps entre la mort et la réincarnation qui a amené la croyance populaire a développer les esprits. On parle alors de revenants ou de fantômes pour toutes ces âmes qui n’ont pas trouvé la paix soit à cause d’une mort trop brutale, inattendue ou injuste, qui a brisé le destin du malheureux, soit à cause de rituels funéraires non respectés.
C’est sur cette hypothétique explication des racines de l’épouvante asiatique que s’ouvre l’exposition temporaire Enfers et fantômes d’Asie. Vous l’aurez donc compris : on y trouve un certain rapport à la religion, mais pas que. L’horreur asiatique est également abordé sous le prisme de l’Art. Théâtre, cinéma, romans, estampes… Nombreux sont les artistes et nombreuses sont les formes qu’ont pris ces histoires d’épouvantes au fil du temps.
Bien que l’exposition Enfers et fantômes d’Asie traite du sujet dans le cadre de l’Asie orientale et de l’Asie du Sud-Est, le Japon y tient une place très importante et non négligeable. C’est de loin ce pays qui est le plus traité et représenté dans l’exposition, et ce fait n’est pas étonnant : des esprits, au Japon, il y en a de toutes sortes.
Des plus connus yôkai aux méconnus yûrei, on y rencontre de drôles d’esprits comme les femmes-chats vengeresses ou les kappa. Ce n’est pas tout, les histoires populaires sont aussi en nombre, et l’une sort du lot par son influence : Oiwa, l’esprit vengeur (dit onryō) qui a inspiré de nombreuses figures incontournables de la J-Horror comme les célèbres Sadako de Ring et Kayako de Ju-on, est de loin le récit populaire qui m’a le plus fasciné par son impact sur l’imaginaire collectif japonais.
Dans le cadre de l’exposition Enfers et fantômes d’Asie, le musée des Arts asiatiques de Nice a mis en place un petit jeu en réalité augmentée à tester. Pour seulement 5 euros, devenez un chasseur de fantômes le temps d’une dizaine de minute, au dernier étage du musée. Le fait de jouer en plein milieu des œuvres d’arts rend le jeu très original !
Présente au musée des Arts asiatiques de Nice du 1er août au 30 novembre 2020, l’exposition temporaire Enfers et fantômes d’Asie est gratuite, et c’est l’une de mes découvertes les plus enrichissantes de l’année. Je vous encourage donc vivement à la découvrir à votre tour.
Pour ceux qui ne peuvent pas faire le déplacement, vous pouvez vous procurer le livre de l’exposition.
Cette exposition est également une bonne occasion pour découvrir le musée des Arts asiatiques de Nice, que je ne connaissais pas. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il est difficile pour moi d’aller de ce côté-là de la Côte d’Azur, puisque je viens chaque année au Festival international des jeux, à Cannes, où je trouve toujours de belles pépites en terme de jeux de société sur le thème du Japon. Et il faut dire que ce musée a de quoi plaire, autant par ses collections que son programme d’activités. Cérémonie du thé, ateliers de confection… Il y a vraiment de quoi faire, et pour tous les âges. Je vous conseille de consulter l’agenda avant de programmer votre visite afin d’en profiter.
Pour retrouver mon article plus complet sur l’exposition temporaire Enfers et fantômes d’Asie au musée des Arts asiatiques de Nice chez Journal du Japon, c’est par ici !
Et vous, vous êtes allés découvrir l’exposition Enfers et fantômes d’Asie ?
Si non, aimeriez-vous y aller ?