Deux jours entre Ichinoseki & Hiraizumi : entre paysages et lieux sacrés

Deux jours entre Ichinoseki & Hiraizumi : entre paysages et lieux sacrés

Deux jours entre Ichinoseki et Hiraizumi, Iwate

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Après avoir quitté Sendai où nous avons passé la nuit, nous reprenons la route pour rejoindre la préfecture d’Iwate et s’arrêter dans deux villes bien particulières : Ichinoseki et Hiraizumi.

Si l’une jouit d’une réputation élogieuse pour ses paysages, l’autre est connue pour ses complexes historiques et ses trésors nationaux.

Très proches l’une de l’autre, Ichinoseki et Hiraizumi sont deux des villes les plus connues du Tohoku, du moins deux des villes qui reviennent le plus lorsque l’on commence à s’intéresser à cette région du Japon.

Nous avons passé deux jours entre Ichinoseki et Hiraizumi dans le cadre de notre road trip de 3 semaines dans le Tohoku à l’été 2023.

Nos deux jours entre Ichinoseki et Hiraizumi ont été découpés comme suit : la première journée a été consacrée à Ichinoseki, avec Genbikei et le parc Sahara Glass, ainsi que le temple Takkoku Seikōji en rejoignant Hizairami ; et la deuxième journée a été consacrée à Hiraizumi, avec les temples Mōtsū-ji et Chūsonji.

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Carte Iwate Ichinoseki et Hiraizumi Japon

Entre-temps, nous avons logé dans un des meilleurs hébergements de tout ce voyage d’un mois au Japon, mais ça, je vous en parle en fin d’article !

2 jours entre Ichinoseki et Hiraizumi : Ichinoseki

Genbikei

Réputée pour ses paysages, Ichinoseki est connue pour deux gorges aux noms similaires qui l’entourent : Genbikei et Geibikei.

Vous avez bien lu : seule une lettre différencie ces deux lieux, et la confusion peut vite se faire !

Genbikei se trouve à l’ouest d’Ichinoseki, tandis que Geibikei se situe au nord-est. Les deux gorges n’ont rien d’autre en commun que leurs noms : la première se découvre à pied, et la seconde en embarcation.

Pour notre part, nous nous sommes seulement arrêtés à Genbikei, car nous étions dans une humeur chill qui voulait que l’on profite tranquillement et calmement du lieu qui est, il faut le dire, vraiment beau et bien loin du tourisme de masse (nous n’étions qu’une dizaine de visiteurs, en plein mois d’août !).

Genbikei Ichinoseki Japon

Genbikei, donc, est une gorge dans laquelle passe la rivière Iwai. Un chemin aménagé permet de faire le tour des principaux points de vue, au départ de ce parking par exemple, en passant par les ponts Chojataki, Tenkō et Goranba-bashi afin de passer d’une rive à l’autre.

L’une des activités populaires du coin est de commander des « dango volants » : cette confiserie, non loin du pont Tenkō, livre des dango dans un panier en osier qui traverse la rivière, afin de profiter d’une pause gourmande face à la belle vue qu’offre la gorge Genbikei.

Mais au-delà de cette tranquille balade ponctuée de beaux points de vue, Genbikei nous a réservé une surprise à laquelle on ne s’attendait absolument pas : le parc Sahara Glass.

Le parc Sahara Glass

Bon, je vais le dire tout de suite : ce n’est pas un truc de fou ou un « coup de cœur », mais ça reste une surprise qui nous a bien diverti.

Parc à thème mi-abandonné mi-maintenu en vie, le lieu dénote par sa présence ici. Face au pont Tenkō, et donc à quelques pas de Genbikei, le parc est vide. Pas un chat, et pas une attraction en état de marche.

Pourtant, on y trouve bien un petit café et, surtout, une grande (très grande) boutique d’objets artisanaux (mais pas que) en verre, à tous les prix. Vous trouverez ici littéralement de tout et n’importe quoi, en verre.

Difficile de comprendre le concept de ce parc à l’ambiance à la fois nostalgique et rétro, vide, qui abrite une immense boutique de verre où, d’un coup, l’on y voit beaucoup de monde.

En tout cas, si vous cherchez des cadeaux originaux à ramener à vos proches, vous devriez trouver votre bonheur par ici. Pour ma part, je suis repartie avec une petite Amabie (créature du folklore japonais) en verre, très originale.

Petit tips : au lieu d’aller payer le parking cité plus haut, garez-vous ici, c’est gratuit.

2 jours entre Ichinoseki et Hiraizumi : Hiraizumi

Entre Hiraizumi et Ichinoseki, c’est tout de même Hiraizumi qui est la plus connue. C’est donc sur cette ville que vous trouverez le plus d’informations, et c’est aussi ici que vous croiserez le plus de monde.

Ancienne cité réputée pour sa beauté, Hiraizumi a été dans le passé au même niveau de noblesse que Kyoto. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, Hiraizumi est considérée comme « la Terrre Pure de Bouddha ». On y trouve différents sites historiques, dont les temples Mōtsū-ji, Chūsonji et Takkoku Seikōji.

Le temple Takkoku Seikōji

Temple Takkoku Seikōji Hiraizumi Japon

Le temple Takkoku Seikōji est le plus excentré de la ville.

Sa particularité : sa structure en bois qui épouse les formes de la roche sous laquelle il est construit.

Composé de plusieurs bâtiments, le complexe est relativement petit (surtout en comparaison avec les deux autres) mais il n’en reste pas moins très attrayant : toutes de rouge, les structures s’intègrent dans un décor verdoyant, un cadre bucolique à la japonaise, c’est-à-dire entre rizières et grands arbres.

Avec ses nombreux érables, le temple Takkoku Seikōji semble très joli à l’automne, mais l’été reste une très belle période pour le voir sous ce trio de couleur vert-rouge-marron.

Bien que la visite soit assez rapide (d’autant plus qu’une partie était en travaux lors de notre passage), je dirais avec le recul que c’est l’un des temples les plus apaisants que nous ayons visités, nous laissant un agréable souvenir pour la fin de cette première journée avant de rejoindre notre hébergement, à quelques kilomètres de là.

Le temple Mōtsū-ji

Temple Mōtsū-ji Hiraizumi Japon

Le temple Mōtsū-ji, l’un des deux sites les plus réputés d’Hiraizumi avec le Chūsonji, est doublement reconnu : d’abord comme Site historique spécial, puis comme Lieu de beauté pittoresque spécial.

Construit en 850, le temple Mōtsū-ji a connu de nombreuses évolutions et a abrité des générations de grandes familles.

Si aujourd’hui il n’en reste plus grand-chose, à part 4 pavillons encore debout, le temple Mōtsū-ji eut plus de quarante bâtiments et pagodes.

Articulé autour de l’étang Maizurugaike, le complexe présente un jardin typique du savoir-faire de l’époque Heian.

Temple Mōtsū-ji Hiraizumi Japon

Temple Mōtsū-ji Hiraizumi Japon

Étant donné que le lieu est maintenant assez vide, la visite peut être assez rapide. Mais pour avoir une bonne idée de ce qu’était le temple Mōtsū-ji à son apogée, rendez-vous au musée du complexe (le grand bâtiment « moderne » sur votre gauche en entrant, après avoir payé votre entrée) où vous trouverez des représentations d’époque et des explications sur le lieu.

En sortant, ne manquez pas de faire un tour au Kanjizaiō-in, un jardin dans l’esprit de celui du Mōtsū-ji, où se trouvait jadis un temple dont il ne reste plus rien aujourd’hui.

Le temple Chūsonji

Le temple Chūsonji

Le temple Chūsonji, le plus au nord de la ville, se distingue des deux autres par la taille de son complexe : si vous pensiez venir ici « faire un tour » comme pour les deux autres, détrompez-vous, la visite vous demandera bien plus de temps, et d’efforts physiques !

En plein voyage au Japon en été, je dois avouer que ce fut l’une des journées les plus difficiles du séjour compte tenu de la chaleur, de la taille du complexe et du dénivelé de la colline sur laquelle il se trouve.

Entouré de nombreux pavillons aux formes et aux tailles différentes, le complexe offre une belle promenade entre points de vue et lieux de culte : le long de la Tsukimizaka, qui part du parking et monte jusqu’au temple Chūsonji, se trouvent divers temples et points d’observations sur la campagne alentour.

Temple Chūsonji Ichinoseki Japon

Les cafés et restaurants ne manquent pas, tout comme les petites boutiques de babioles. Spoiler alerte : ils vendent tous la même chose, alors ne vous précipitez pas si un objet attire votre attention, vous aurez tout le temps nécessaire pour faire votre petit benchmark avant de passer en caisse.

Prévoyez bien deux bonnes heures pour en faire le tour : le lieu est si vaste qu’on se croirait dans un petit village où toute une vie locale s’est développée. Et pour ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas grimper la Tsukimizaka, garez-vous ici.

Entre Ichinoseki et Hiraizumi : Bon à savoir

  • Deux jours me semblent être le grand minimum pour profiter tranquillement d’Ichinoseki et Hiraizumi. Si votre rythme de croisière est plus rapide que le nôtre, vous pouvez ajouter à votre programme les gorges de Geibikei, évoquées plus haut, ainsi que les rizières en terrasses Kanayama.
  • Après avoir grimpé la Tsukimizaka et fait le tour du grand complexe du Chūsonji, vous pouvez déjeuner au Isekiya, qui se situe au niveau du parking principal. Cuisine japonaise simple et à prix très correct.
  • Et enfin, comme évoqué en début d’article, c’est ici que nous avons logé dans un des meilleurs hébergements de tout notre séjour : Matakitai, une auberge traditionnelle située à Ichinoseki. Pour seulement 63 euros la nuit à 2, ce qui est un super tarif quand on voit les autres prix des logements dans le Tohoku (pour vous donner une idée, rendez-vous sur mon article Conseils et budget pour 1 mois au Japon), nous avons eu le droit à une spacieuse chambre en tatami avec d’un côté un grande table et de l’autre deux futons pour dormir. Le lieu est calme, en pleine campagne, et l’on se réveille le matin avec les rayons du soleil qui passent aux travers des shoji, les cloisons constituées de papier washi typiques des maisons traditionnelles japonaises.

Et vous, vous aviez déjà entendu parler d’Ichinoseki et Hiraizumi ?
Est-ce des villes prévues à votre programme au Japon ?

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2 commentaires

  1. Passeportpourlemonde
    17 septembre 2024 / 9 h 03 min

    Quelle chance ! Moi qui prépare mon voyage de 5 semaines dans le Tohoku, je lis avec intérêt tous les articles que vous écrivez sur cette région. Alors, oui, bien sûr, ces 2 villes étaient déjà dans mon itinéraire. Y compris un séjour chez Matakitai que j’avais repéré depuis un moment ! Merci pour toutes ces infos !

    • 19 septembre 2024 / 20 h 29 min

      5 semaines dans le Tohoku… Quelle chance ! En 3 semaines on a vu beaucoup de choses mais on a dû faire des concessions… J’ai hâte de te lire à ton retour, découvrir ce que je n’ai pas pu voir 🙂