Les étangs Goshikinuma dans la préfecture de Fukushima
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Premier arrêt de notre circuit de 3 semaines dans le Tohoku à l’été 2023, les étangs Goshikinuma sont l’un des spots dont j’attendais le plus de ce séjour d’un mois au Japon.
J’avais repéré les lieux lorsque j’organisais l’itinéraire et j’étais tout de suite tombée sous le charme de ces belles nuances de bleu et de vert.
Les étangs Goshikinuma était un point d’arrêt obligatoire pour moi, au même titre que le Mont Osore ou Morioka.
Mais, comme trop souvent, je ne me suis pas plus renseignée que ça sur les lieux.
Je l’ai ajouté à mon programme, en me disant qu’il suffirait d’aller à tel endroit, et c’est tout.
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Si parfois ce manque d’anticipation est une bonne chose (car je tombe sur des surprises qui agrémentent le séjour), d’autres fois, comme ici, c’est une erreur. J’ai perdu trop de temps sur la route à trouver les bons parkings, et le choix de mon hébergement, bien trop loin, n’a pas aidé à optimiser la journée.
Alors pour vous éviter la même mésaventure, je vous emmène à la découverte des étangs colorés de Fukuishima, les Goshikinuma, avec le plus d’informations que je peux vous transmettre. Vous allez voir, il n’est pas difficile de craquer devant de si belles étendues de couleurs !
Goshikinuma : les 5 étangs colorés de Fukushima
Situés dans le parc national Bandai-Asahi, les étangs Goshikinuma se trouvent au nord du centre de la préfecture de Fukushima, et plus précisément au nord d’Aizuwakamatsu et son château, et au sud de la ville de Fukushima.
Formés il y a moins de 100 ans suite à la dernière éruption du Mont Bandai qui les surplombe, leurs noms évoquent leur singularité : « Goshiki » signifie « Cinq couleurs » tandis que « Numa » veut dire « Étang ». Ce sont les étangs aux cinq couleurs de Fukushima ; et leur nom, ils ne l’ont pas volé.
Changeantes au gré des saisons, des moments de la journée et des températures, les couleurs des étangs Goshikinuma peuvent parfois tirer sur du turquoise, puis du vert, du jaune ou encore de l’orange.
Avec cette tendance à s’adapter à leur climat et à leur environnement, les étangs Goshikinuma sont un spot naturel admirable en toute saison qui attirent de nombreux randonneurs.
En effet, les étangs se dévoilent au fil de différents sentiers. Le plus simple s’étend sur 4km et rejoint les deux parkings : celui de l’ouest et celui de l’est. C’est celui-ci que nous avons emprunté, mais vous pouvez en trouver d’autres, comme la boucle du lac Sohara longue d’un peu plus de 14km.
Le sentier que nous avons emprunté est le chemin principal et le plus emprunté. Il permet de découvrir les 8 étangs qui composent l’ensemble.
Vous pouvez faire l’ensemble du chemin aller puis retour, sur 8 km donc, sans difficulté : le chemin est plat et il n’y a aucun doute d’où aller, il suffit de continuer tout droit.
Nous avons commencé par le parking de l’ouest, et entamé notre découverte par l’étang Yanaginuma.
Si celui-ci est déjà bien joli par sa simplicité, les autres impressionnent par leurs couleurs vives et atypiques : l’étang Aonuma par son turquoise saisissant, les étangs Bentennuma et Rurinuma par leur étendue et leur cadre, ou encore l’étang Akanuma par son vert si singulier.
Vous l’aurez compris : c’est un coup de cœur !
On sent que le lieu est connu et apprécié par la population que nous croisons sur place.
Je ne pourrais pas dire qu’il y avait beaucoup de monde, mais il y avait des gens, et dans le Tohoku, ça reste une exception d’avoir ne serait-ce qu’un peu de monde autour de soi, d’autant plus sur un spot aussi naturel que celui-ci.
La balade se termine par le plus grand des étangs, l’étang Bishamonnuma, sur lequel vous pouvez embarquer dans un petit canot. Une expérience que nous n’avons pas voulue tenter sur le coup (ne me demandez pas pourquoi) mais que je regrette maintenant.
Serait-ce une excuse toute trouvée pour revenir dans le coin ?
Et, en effet, je compte bien revenir un jour par ici.
D’abord parce que je suis frustrée d’avoir perdu du temps sur ma journée avec la route nécessaire depuis mon hébergement, le Namegawaonsen Fukushimaya, bien plus loin que ce que j’avais calculé (ce qui m’a fait arriver en fin de matinée pour repartir en milieu d’après-midi, afin d’éviter de faire trop de route de nuit, l’accès au ryokan étant un enfer) et ensuite parce que le coin regorge de superbes spots à découvrir.
À voir dans le coin
Montagneux, tout le coin qui entoure les étangs Goshikinuma est rempli de superbes paysages : lacs, forêts, étangs, cascades, marais…
Les points d’intérêt n’y manquent pas et sauront plaire à tous ceux qui sont en quête de spots naturels pendant leur séjour au Japon. Parmi tout ce qu’on peut y voir et y faire, voici une petite liste non exhaustive de lieux à proximité que j’ai repérés :
- La cascade Onagawa Fudo : belle cascade nichée en pleine forêt, il faudra réaliser une marche de 10/15 minutes pour rejoindre cette puissante cascade.
- Les étangs Rengenuma, Himenuma et Nakasenuma : bien que le coin soit connu pour ses 5 étangs colorés, ils ne sont en réalité pas les seuls. On en trouve de nombreux autres, dont ces trois-là, plus au nord. Bien plus grands que les Goshikinuma, ces étangs composent des paysages différents de ceux présentés plus haut, ce point d’observation vous donne une idée de ce qu’on y trouve.
- La cascade Tatsusawa Fudo : plus large que haute, c’est sûrement l’une de mes cascades que j’ai vues au Japon, avec celle des gorges d’Oirase dans la préfecture d’Aomori, celle-ci n’a pourtant pas grand-chose d’impressionnant. En fait, je crois que j’aime bien ce type de cascade tout en largeur avec un cadre aussi luxuriant. Très facile d’accès, comptez 5 petites minutes de marche depuis ce parking. Attention, si vous êtes en voyage estival, ce parking est l’un des lieux où notre voiture s’est fait agresser par d’énormes bêtes volantes dont je vous parle dans mon articlé dédié au voyage au Japon en été.
- L’étang Akanuma : grand étang aux multiples couleurs selon les saisons, celui-ci se mérite après une marche au départ de la station de ski Urabandai. Si mes recherches sont bonnes, c’est ce circuit de randonnée qui permet de l’atteindre.
- La cascade Maroboshi : à la fois grande et large, cette cascade semble avoir un débit puissant et ne pas demander une grande marche pour l’atteindre.
Si j’avais un conseil à vous donner pour profiter du lieu sans vous presser, c’est d’y consacrer au moins 2 jours : un premier jour dédié aux étangs Goshikinuma et les points d’intérêts qui leur sont au nord, avec les étangs Rengenuma, Himenuma et Nakasenuma (ainsi que la cascade Onogwa Fudo, s’il reste encore du temps, mais j’en doute) ; et une autre journée plus au sud, avec l’étang Akanuma et les cascades Maroboshi et Tatsusawa Fudo, par exemple.
Pour faire ce petit itinéraire, je vous conseille de dormir directement sur place, et pourquoi pas dans une des villas individuelles du Nature Cottage Akabeko ou dans la plus rustique Pension Buddy.
Enfin, si vous cherchez d’autres adresses sur une zone plus vaste, rendez-vous sur mon article dédié à la préfecture de Fukushima.
Goshikinuma à Fukushima : le Tohoku et ses ours
Comme évoqué plus haut, la forêt dans laquelle se trouvent les étangs Goshikinuma abrite des ours. C’est en réalité le cas de tout le Tohoku, et chaque année de nombreuses victimes d’attaques sont recensées. En 2023, ce sont 219 personnes qui ont eu vécu cette mauvaise expérience, et 6 d’entre elles sont décédées (cf. Reporterre). Le Tohoku représente 70% de ces chiffres.
Avant d’arriver aux étangs Goshikinuma, je n’avais pas pensé un instant aux ours au Japon. Ce panneau fut donc une mauvaise surprise à laquelle je n’étais psychologiquement pas préparée, car il m’a fait prendre conscience d’un facteur risque que je n’avais pas identifié, et je dois avouer que ça m’a bien fait flipper tout le long du séjour.
Comme je vous en parle dans mon article dédié à nos 3 semaines dans le Tohoku, l’on peut voir un peu partout la recommandation de porter une clochette à ours pour les faire fuir.
Et, comme je vous en parle dans ce même article, ce n’est pas forcément LA solution, notamment à cause des bruits environnants qui peuvent camoufler le bruit des cloches. Mais si vous en voulez et que vous n’en avez pas sur vous, vous pourrez en trouver aux boutiques des différents parkings des étangs Goshikinuma.
Vous y trouverez également de nombreux souvenirs, produits locaux, et même de quoi manger.
Et vous, vous connaissiez les étangs Goshinikuma ?
Est-ce un spot que vous aimeriez ajouter à votre programme ?