Un week-end France-Japon : Joe Hisaishi en concert à Paris 2024

Joe Hisaishi en concert symphonique à Paris 2024

Depuis que j’ai quitté la capitale française il y a 5 ans, je retourne à Paris une à deux fois par an pour diverses occasions et notamment pour des événements culturels autour du Japon, comme L’exposition Secrets de Beauté de la MCJP et l’exposition Voyage sur la route du Kisokaidō au musée Cernuschi en 2021.

Cette année 2024, c’est dans le cadre du concert symphonique de Joe Hisaishi que je remets les pieds à Paris.

Et pour la première fois, je me suis dit que ça pouvait être l’occasion de regrouper dans un seul article plusieurs bonnes adresses parisiennes pour les amoureux du pays du Soleil Levant qui sont en quête de lieux les faisant voyager au Japon tout en étant en France.

Je vous propose donc aujourd’hui une virée parisienne entre musique, restaurants et boutiques autour du Japon !

Joe Hisaishi en concert à Paris : 2 jours sous le signe du Japon

Pendant un peu plus d’un an et demi, j’ai effectué le même chemin, matin et soir : je traversais la Seine, en partant du 6ᵉ pour remonter jusqu’au 9ᵉ, afin de rejoindre mon travail non loin du boulevard Haussmann depuis mon petit 15m carré à Saint-Germain-des-Prés. Tous les jours, donc, je passais rue Saint-Anne et je voyais les innombrables boutiques et restaurants japonais que je ne pouvais pas me payer.

À l’époque, je vivais avec 550 euros de salaire par mois (étant étudiante en stage), dont la moitié partait dans le loyer (très attractif pour la localisation, grâce à des connaissances de connaissances). Je n’avais donc absolument pas les moyens de m’arrêter dans une seule de ses enseignes. Et si vous connaissez un peu Paris, alors vous savez quel supplice c’était pour moi : la rue Saint-Anne est LA rue japonaise de Paris.

C’est dans les années 1960 que les premiers commerçants immigrés japonais s’installent dans la rue. Très vite, la rue, et tout le quartier, se voient envahis de commerces japonais répondant à une demande de plus en plus forte d’exotisme : aujourd’hui, la rue Sainte-Anne est surfréquentée tous les jours de la semaine, au point de voir de nombreuses et longues queues se former devant les différents restaurants japonais qui la bordent, même le dimanche. On se croirait presque au Japon, à devoir attendre 40 minutes à 1h pour pouvoir s’asseoir à une table !

Point central des meilleures adresses japonaises en France, la rue Sainte-Anne est l’incontournable de tous ceux qui voyagent à Paris en espérant trouver un peu de Japon dans leur voyage. C’est donc tout naturellement que j’y reviens chaque année, puisque je n’imagine pas un passage à Paris sans y venir, notamment pour les mochi de la boulangerie Aki. Entre les boutiques (hors de prix, il faut le dire), les bars, les boulangeries et les restaurants, c’est ici que l’on trouve certaines meilleures adresses pour manger japonais à Paris.

Où manger japonais à Paris ?

Parmi les différentes bonnes adresses à connaître dans le quartier, on peut noter :

• Kodawari Tsukiji : avant de mettre les pieds pour la première fois au Japon en 2019, j’ai dégusté mes tous premiers ramen à Paris, dans le 6ᵉ, dans le premier local de Kodawari, le Kodawari Yokocho. C’était alors une explosion de saveurs que je n’avais encore jamais eu l’occasion de découvrir, et je garde un souvenir impérissable de cette première fois. Mais, entre 2017 et aujourd’hui, le temps est passé, les goûts ont changé, et si je ne devais conseiller qu’une seule et unique adresse à Paris, ce serait le Kodawari Tsukiji. J’avais déjà goûté l’un de leurs ramen l’année de leur ouverture, il y a quelque temps donc, mais je n’avais pas eu l’occasion d’y revenir. Cette fois, j’y suis retournée (un peu par hasard je dois l’avouer), et ce fut de loin l’un des meilleurs ramen que j’ai pu déguster, avec plusieurs voyages au Japon derrière moi au compteur. Quand je présente le lieu en disant « ce sont des bouillons au poisson », les gens me tirent une tête mitigée entre dégoût et suspicion ; mais je ne peux que vous conseiller le ramen Paitan de daurade royale supplément tamago et namero. Un délice ! Les gyoza Kodawari en entrée sont aussi une bien belle surprise que je vous encourage vivement à découvrir.

 

• Sanukiya : si l’enseigne Kodawari s’est démarquée par ses décors, qui bien qu’immersifs peuvent paraître un peu « too much », le Sanukiya s’éloigne bien de là avec une ambiance bien plus authentique et proche de ce que l’on peut retrouver dans un restaurant d’udon au Japon. Comme celui cité ci-dessus, il n’y a pas de réservations possibles, et la queue s’accumule dès l’ouverture. Le Sanukiya sert des udon chauds ou froids, avec ou sans bouillon. Pour ma part, j’ai tenté le Tonjiru, un udon avec soupe chaude au yuzu. La prochaine fois, je tenterais certainement le bukkaké, des udon froids sans bouillon !

• Aki Boulangerie : grand incontournable de la rue Sainte-Anne, Aki Boulangerie est tellement populaire qu’entre mon départ de Paris en 2018 et aujourd’hui, deux nouvelles enseignes ont ouvert dans la rue, Aki Restaurant et Mochi Mochi Aki. Concrètement, cette dernière et Aki Boulangerie proposent quasiment la même chose. Vous y trouverez entre les différents mochi, des dorayaki, des melon pan, des onigiri et des bento. Les mochi sont ici un peu particuliers : déjà, ils sont gros, mais surtout, ils sont fourrés avec une mousse et non pas une pâte. Il y a de nombreuses saveurs, mais mes favorites sont de loin le chocolat et la framboise. À chaque passage parisien, je ramène plusieurs mochi pour ma famille et moi, je les trouve juste parfaits !

Il y a de nombreuses autres adresses japonaises à connaître à Paris, mais il serait en fait interminable de vouloir toutes les citer. Si vous voulez rester à jour et suivre ces bonnes adresses en continu, je vous recommande de suivre ma collègue Christina, qui écrit comme moi pour Journal du Japon, sur son Instagram.

Que faire autour du Japon à Paris ?

Les activités autour du Japon ne manquent pas à Paris.

Je souhaitais initialement citer ici quelques boutiques, mais les prix ne me donnent clairement pas envie d’en parler. Ok l’inflation, ok l’importation, ok le commerce… tout ce qu’on veut, mais voir une toute petite figurine du Sans-Visage du Voyage de Chihiro à 68 euros alors que je l’ai payé 10 euros au Japon, j’ai vraiment du mal à comprendre. Peut-être que je ne me rends pas compte de la réalité du marché, mais en tout cas ça ne me donne pas envie de citer des adresses ici.

Alors je préfère citer des activités culturelles ou ludiques, telles que des escapes game sur le thème du Japon (comme la Mission Yakuza chez One Hour) ou des expositions.

Parmi les différents lieux culturels où l’on peut retrouver un peu de Japon en France, on peut citer les musées Guimet et Cernuschi, qui proposent très régulièrement des expositions autour de l’art japonais, et la Maison de la Culture du Japon à Paris. Avant votre virée parisienne, allez checker les sites officiels de ces différents lieux pour voir leur programme, et vous aurez certainement de belles surprises, car au-delà des expositions, ces différentes structures proposent également régulièrement des ateliers, des visites thématiques, des conférences, etc. Pensez à vérifier avant votre venue, car la plupart du temps ces événements sont complets.

Pour le programme de la MCJP, c’est par ici, pour le musée Guimet ici, et pour le musée Cernuschi c’est ici.

Pour ma part, j’aurais aimé voir l’exposition À la cour du Prince Genji au musée Guimet de ce début d’année, mais elle s’est terminée juste avant notre arrivée. Cependant, nous avons eu la chance de pouvoir profiter de l’exposition Reflets du Japon au tournant de la modernité du musée Cernuschi (en place jusqu’au 9 juin 2024) qui retrace l’histoire des estampes japonaises et leurs influences au fil du temps.

Enfin, pour terminer sur la partie culture, rendez-vous à la grande librairie Junku pour vous plonger en plein Japon entre romans, livres jeunesse, manga, magazines, manuels, etc.

Joe Hisaishi en concert symphonique à Paris

Si vous avez cliqué sur cet article, j’imagine que c’est avant tout pour ce sujet : le concert symphonique de Joe Hisaishi à Paris qui s’est tenu les 6 et 7 avril 2024.

Après plusieurs venues en France, entre autres au Palais des Congrès et à la Philharmonie de Paris, c’est cette fois-ci à La Défense Arena que le célèbre compositeur nous a fait voyager dans l’univers fantastique des films du studio Ghibli.

J’attendais patiemment ce concert symphonique depuis que j’ai acheté les places, fin septembre 2023.

Comme on s’y attendait : difficile d’être déçue avec une telle prestation. Le voyage aura duré environ 2h avec en première partie les musiques de Nausicaä, Kiki la petite sorcière, Princesse Mononoke, Le vent se lève et Ponyo sur la falaise ; puis en seconde partie Le Château dans le ciel, Porco Rosso, Le Château ambulant, Le voyage de Chihiro et Mon voisin Totoro.

La première partie était particulièrement puissante et la soprano Ella Taylor nous a livré une prestation magnifique. J’avoue avoir lâché ma petite larme, surtout avec un début qui s’ouvre sur Nausicaä puis Mononoke un peu après… C’était grandiose !

En revanche, j’ai moins aimé la seconde partie. Déjà parce que mon voisin à l’arrière a eu la magnifique idée de s’acheter des pop-corn dont il s’est goinfré comme s’il était dans son salon (et c’est là que la salle m’a déçue : beaucoup trop grande, le son n’était pas toujours assez fort, du moins pas assez pour masquer le doux bruit de ses mastications), mais surtout parce que l’iconique chanson One Summer’s Day du Voyage de Chihiro (que j’attendais avec impatience, forcément) a été chanté en… anglais ! et … avec des « lalala » ! Je n’ai vraiment pas compris l’idée, et je ne la comprends toujours pas.

Hormis cela, le spectacle fut bien évidemment un magnifique moment. Le concert symphonique de Joe Hisaishi est le même depuis des années, on peut d’ailleurs le trouver sur Youtube avec des vidéos plus ou moins vieilles (certaines ont plus de 10 ans). Nul doute qu’il repassera en France. J’espère alors que ce sera dans une salle plus intimiste, et si c’est le cas, je reprendrai une place sans hésiter !

Budget pour un week-end à Paris

Comme toujours, je n’hésite pas à parler argent avec vous, car je sais que c’est l’un des facteurs principaux d’une prise de décision lorsqu’on se dit : « bon, j’y vais ou j’y vais pas ? ».

Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas beaucoup réfléchi à la question du budget lorsque j’ai pris les billets pour le concert symphonique de Joe Hisaishi fin septembre, soit un peu plus de 6 mois avant l’événement. J’ai pensé avant tout à assister au concert, mettant en second plan les dépenses qui suivraient.

Alors si comme moi vous prévoyez un séjour à Paris, et que vous souhaitez profiter du déplacement pour manger dans certains des meilleurs restaurants japonais de France, tout en voguant de lieux les plus japonisants les uns que les autres, alors voici en détails mon budget pour un week-end à Paris sous le signe du Japon afin de vous aider au mieux à planifier le vôtre :

• Concert symphonique de Joe Hisaishi : 149 euros en catégorie Or
• Train aller/retour avec la Carte Avantage Adulte : 136 euros
• 2 nuits à l’Hôtel Prince Albert Concordia : 175 euros
• Restaurants : 145 euros
• Cafés et goûters : 45 euros
• Expo et escape game : 55 euros
• Métro : 19 euros

Soit un total de 624 euros par personne pour un week-end de 2 jours et 2 nuits à Paris (on peut compter 2,5 jours : deux journées pleines + une matinée qui comprend donc un café et un déjeuner).

Si l’on retire les dépenses du trajet en train et du concert symphonique de Joe Hisaishi pour se concentrer sur « la vie sur place », on tombe à une dépense moyenne journalière de 135,5 euros.

Sans surprise (mais ça m’étonnera quand même toujours, je ne vais pas mentir), voyager en France n’est pas donné. Difficile d’aller dans un bon restaurant sans dépenser minimum 50 euros pour deux personnes. Ce week-end m’aura donc coûté le même prix que mon billet d’avion pour aller en Corée du Sud le mois prochain… !

Mais pas de regret, assister au concert symphonique de Joe Hisaishi valait bien évidemment le coût, et l’on ne se refuse pas les super restaurants japonais de Paris et ses expositions !

Et vous, vous avez assisté au concert symphonique de Joe Hisaishi à Paris ?