Que faire dans la préfecture de Fukushima ? Les étangs Goshikinuma et Aizuwakamatsu
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La préfecture de Fukushima fut la toute première étape de notre road trip de 3 semaines dans le Tohoku, ainsi que notre dernière.
Nous y avons donc passé une journée à l’aller, et une autre au retour.
J’avais beaucoup d’attentes pour cette préfecture : d’abord parce que le logement que j’avais déniché me paraissait être un lieu exceptionnel pour vivre une immersion dans un ryokan traditionnel digne des plus belles expériences japonaises que l’on peut réaliser lors d’un séjour au pays du Soleil Levant ; puis parce que c’étaient nos premiers pas dans la région du Tohoku, et que les étangs Goshikinuma que j’avais repéré me paraissait être un spot incroyablement beau.
Et je dois avouer que j’ai été globalement plutôt déçue, même si les étangs étaient en effet magnifiques. Je rentrerais dans les détails dans chacune des sections concernées, mais je spoile déjà un peu le contenu de cet article : mon expérience dans la préfecture de Fukushima ne s’est pas passée comme je l’avais imaginé, l’article ne sera donc sûrement pas très vendeur. D’ailleurs, cet article va être un peu différent de ce que vous avez l’habitude de lire sur ce blog, car c’est un racontage de vie qui vous attend ici, avec beaucoup d’aspect très personnel sur mes angoisses en voyage, chose que je ne vous partage pas d’habitude.
Cet article est, comme d’habitude, une présentation assez succincte des différents lieux que j’ai eus l’occasion de découvrir dans la préfecture de Fukushima. Pour plus de détails sur chacun d’entre eux, rendez-vous sur les articles dédiés.
La préfecture de Fukushima
Les étangs Goshikinuma
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Goshikinuma est un terme désignant plusieurs lacs et étangs que l’on trouve au pied du Mont Bandai.
Pouvant être traduit par « Les Cinq Étangs Colorés », le lieu est en réalité composé de bien plus que 5 étangs, mais les plus connus sont Ruri, Ao, Benten, Midoro et Aka, et ce sont eux que l’on surplombe le long du sentier de randonnée le plus populaire qui se termine (ou se commence, ça dépend dans quel sens vous prenez le chemin) par le plus grand d’entre eux : Bishamon.
Les étangs Goshikinuma forment un paysage unique que l’on doit à une éruption volcanique de juillet 1888.
Le nom est assez évocateur : ce qui caractérise ces étangs, ce sont leurs couleurs ! Du bleu turquoise au vert émeraude, en passant par différentes teintes, les étangs Goshikinuma changent de couleurs au gré des saisons et de la température de l’eau.
La randonnée est très accessible puisqu’elle se contente d’un sentier plat qui serpente entre les différents étangs. Cependant, différents panneaux préviennent de la présence dangereuse d’ours dans le coin, et ça, c’est quelque chose qui m’a plutôt angoissée, car je n’étais pas du tout prête psychologiquement à ce facteur de risque.
Entourés par les lacs Hibara, Onogawa et Akimoto, le lieu est assez fréquenté et animé. Il y a beaucoup de points de vue, de randonnées, d’auberges, de restaurants, de campings, de cascades… C’est un coin touristique, idéal pour ceux qui aiment la nature, où vous pouvez vous arrêter facilement 3 jours afin de profiter pleinement des différents spots.
Pour plus de détails sur ces étangs, rendez-vous sur mon article dédié aux étangs Goshikinuma dans la préfecture de Fukushima.
La cascade Tatsusawa Fudo
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Située au pied du Mont Adatara, la cascade Tatsusawa Fudo est l’une des très nombreuses cascades que l’on trouve dans le parc national Bandai-Asahi qui englobe les étangs Goshikinuma.
Nous nous sommes arrêtés à cette cascade comme nous aurions pu nous arrêter à n’importe quelle autre. Je vous la présente parce que je l’ai vue, et qu’elle m’a beaucoup plu, mais je ne saurais vous dire si elle vaut plus le détour qu’une autre. Je dirais que c’est à vous, en fonction de votre itinéraire, de choisir la ou les cascades face auxquelles vous souhaitez vous arrêter pendant votre road trip.
Ce n’est pas bien difficile de les repérer : on les distingue sur Google Maps par leur pictogramme bleu clair et leur nom terminant par « Falls ».
Celle que je vous présente ici fait face à un petit sanctuaire du même nom et longe la rivière Taru. La cascade est facilement accessible en voiture, comme d’habitude lorsque l’on sort des sentiers battus au Japon, on n’y croise absolument personne, et le chemin séparant le parking de la cascade se limite à une petite marche de 5 minutes dans la forêt. Bref, un arrêt rapide pour une vue splendide !
Aizuwakamatsu
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Dernière étape de notre road trip dans le Tohoku, Aizuwakamatsu est une ville réputée pour son château et son saké.
Le Château de Tsuruga, au centre de la ville, se distingue par ses façades blanches et ses tuiles rouges. Le parc qui l’entoure permet de l’observer sous tous les angles et offre des vues particulièrement prisées pendant la saison des cerisiers.
Plus loin, l’on trouve le temple Sazae qui ne ressemble à aucun autre temple japonais. Son architecture en bois est unique en son genre.
Mais si nous nous sommes limités à ces deux points d’intérêts par manque de temps, Aizuwakamatsu est une ville qui a beaucoup plus à offrir : la maison de samouraï Bukeyashiki, la rue marchande Nanuka-machi Dori, le Jardin royal Matsudaira, le musée de la nostalgie Showa, etc.
Pour plus de détails sur la ville, rendez-vous sur mon article dédié à Aizuwakamatsu en un jour.
L’auberge de l’enfer
Quand le logement impacte négativement le séjour
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Namegawa Onsen est l’auberge dans laquelle nous avons logé pendant les deux premières nuits du road trip : le premier soir du départ de notre road trip, qui a consisté en une journée de voiture entre Saitama et Fukushima, et le deuxième soir, après avoir visité les étangs Goshikinuma.
Elle se trouve en réalité dans la préfecture de Yamagata, mais elle est collée à la frontière avec la préfecture de Fukushima.
Je vous en parle ici car elle a conditionné la première partie du voyage et donc, par ricochet, ma rencontre avec la préfecture de Fukushima.
Le Namegawaonsen Fukushimaya est un ryokan traditionnel qui affiche de superbes prestations : niché dans les montagnes, l’auberge surplombe une rivière et sa cascade, dispose de différents bains thermaux intérieurs et extérieurs, dont l’un est directement dans l’eau de la montagne, et propose un délicieux petit-déjeuner japonais. L’odeur du souffre qui enveloppe le lieu est saisissante. On est vraiment dans un lieu unique : le bâtiment en bois, grand et robuste, est enveloppé dans une nature sauvage où l’on n’entend que le bruit de l’eau.
MAIS, et c’est un grand MAIS, l’auberge est si excentrée que son accès nous a tout simplement traumatisés : seulement 9 kilomètres séparent l’entrée du chemin escarpé et l’auberge, mais comptez là plus de 45 minutes de montée. La route, extrêmement sinueuse, est très dangereuse. Nous avons roulé sur des routes de montagne similaires lors de notre road trip au Japon en van aménagé en 2019, mais celle-ci était vraiment trop dangereuse à nos yeux. Pourtant, notre petite voiture était bien plus maniable que le grand van.
Le ryokan étant niché en pleine nature, les insectes y sont en nombre. Comme je vous en parle dans mon article dédié au voyage au Japon en été, si vous êtes sensibles aux insectes, vous n’allez pas aimer l’expérience. Nous avions privatisé l’un des deux bains thermaux extérieurs le premier soir, pour profiter d’un onsen à même la montagne, rien que pour nous deux, avec le bruit de la cascade en fond. Mais nous n’avons pas pu y rester plus de 10 minutes : l’eau étant particulièrement chaude, nous n’avons pas pu nous mettre entièrement dedans et nous nous sommes fait bouffer par toutes les bestioles qui passaient par là, laissant encore des traces plusieurs jours plus tard.
Ajoutez à cela que les chambres ne se fermaient pas à clé (être à l’autre bout du monde, perdue dans une montagne où le réseau n’existe pas, où personne ne sait où nous sommes, et ne pas pouvoir fermer la pièce dans laquelle on dort, moi ça m’angoisse, même au Japon ! On se rappelle l’affaire Tiphaine Véron…), et que la deuxième nuit fut caractérisée par une pluie diluvienne, rendant la route encore plus dangereuse, et voilà que je n’avais qu’une hâte : partir d’ici.
Pourtant, l’auberge affiche une superbe note. Les voyageurs adorent leur séjour par ici. Mais je retiens l’un des commentaires que j’ai lu après coup : « Le voyage sera amusant si vous êtes prêt à aller dans une auberge isolée. Si vous n’êtes pas prêt, le voyage sera douloureux« . Je n’étais pas prête, et ce fut douloureux ! Toutefois, l’auberge est vraiment exceptionnelle : le bâtiment est impressionnant, les sources intérieures nous font voyager dans le temps par l’architecture des lieux, le décor est magnifique, les chambres sont grandes, le petit-déjeuner est délicieux… Bref, si vous n’êtes pas une flipette comme moi, je vous recommande fortement cette auberge pour une expérience japonaise immersive et dépaysante, loin de tout, dans l’esprit d’une cure. Si l’idée de la conduite vous angoisse, passez votre chemin.
La préfecture de Fukushima : les autres lieux
Notre passage dans la préfecture de Fukushima fut express. La seule journée entière que nous avons eue fut consacrée aux étangs Goshikinuma. Nous n’avons eu qu’une demi-journée à Aizuwakamatsu, à force de traîner comme à notre habitude. C’est un peu dommage parce qu’il y a beaucoup de choses à faire et à voir dans les alentours, mais c’est comme ça ! Nous avons privilégié d’autres lieux et activités sur le moment.
Pour compléter cet article, voici donc une liste non exhaustive de choses à faire et à voir dans la préfecture de Fukushima :
- Higashiyama : petit village thermal à l’est d’Aizuwakamatsu, vous trouverez ici de nombreux ryokan qui longent la rivière Yu, des bains thermaux, des restaurants… Un lieu idéal où passer la nuit après une journée de visite à Aizuwakamatsu !
- Miharu Takizuka : l’arbre millénaire est l’un des plus beaux cerisiers pleureurs du Japon. Classé parmi les trois cerisiers géants du pays, il a été désigné trésor national en 1922. Une attraction touristique particulièrement prisée par les touristes locaux et étrangers au printemps, et en effet l’arbre est un incontournable de la région si vous passez par là pendant la floraison des cerisiers.
- Ōuchi-juku : ce village préservé de l’époque Edo est l’une des attractions phares de la région, et l’on comprend pourquoi lorsque l’on voit ces maisons au toit de chaume bordées la rue commerçante toujours en activité.
- La grande cascade de Namekawa : située derrière l’auberge (de l’enfer) présentée ci-dessus, la grande cascade de Namekawa est accessible par une randonnée de 40 minutes qui prend départ après le pont qui surplombe la rivière Mae. J’aurais aimé la voir de mes propres yeux, les photos montrant une chute vraiment impressionnante, mais la période de l’été ne me semblait pas adaptée pour l’expérience, l’automne devant permettre d’éviter trop de rencontre avec ces bestioles (de l’enfer).
La préfecture de Fukushima : le mot de la fin
La préfecture de Fukushima est l’une des préfectures dans laquelle nous avons passé le moins de temps de tout ce road trip de 3 semaines dans le Tohoku. Si on cumule tous les temps, on arrive à peine plus de deux jours.
Région très montagneuse, les distances étaient plus longues que prévu et nous n’avons pas pu faire toutes les choses que nous aurions aimé faire lors de notre journée aux étangs Goshikinuma. En plus, nous étions assez stressés à l’idée de devoir reprendre la route de l’auberge (de l’enfer) pour une deuxième nuit, et nous ne voulions absolument pas faire le trajet dans la pénombre (malheureusement pour nous, à cause d’un mauvais calcul des distances encore une fois, nous nous sommes bien tapés la route dans le noir).
Nous sommes partis de la préfecture de Fukushima heureux de la quitter. Pourtant, la région est très prometteuse en termes de découverte et de paysage. Mais entre la présence des ours dans tous les coins de nature et l’expérience de l’auberge, j’avais juste hâte de retrouver la ville.
Je retiens donc de cette expérience un conseil valable partout au Japon (et même ailleurs) : vérifier l’accès à l’hébergement avant de réserver ! Si j’avais utilisé la Street View pour regarder le chemin qui mène à l’auberge, j’aurais par exemple vu ceci. Et puis, je me serais rendu compte que toute une partie du chemin n’est pas visible, la Street View s’arrêtant à une auberge à 4km du point final. Je me serais alors peut-être dit que ça puait…
Enfin bon, je ne vais pas tourner en rond là-dessus, je pense avoir assez partagé mes sentiments du moment.
Je résumerais tout cela en disant que, malheureusement, ma rencontre avec la préfecture de Fukushima ne s’est pas passée comme prévu : mauvais calcul des déplacements et mauvais choix d’hébergement. Je garde donc un souvenir très mitigé du coin, et en même temps, lorsque j’écris cet article et que je revois toutes ces photos, je suis un peu triste de ne pas avoir pu apprécier la préfecture à sa juste valeur.
Si j’ai l’habitude de dire que j’espère revenir, ce n’est pas forcément le cas ici. Bien sûr que tous les lieux que je n’ai pas eus l’occasion de découvrir me font de l’œil, mais je me rends aussi compte que j’ai préféré l’expérience du road trip dans la préfecture d’Aomori et la préfecture d’Iwate, par exemple, qui m’ont charmé avec leurs rizières à perte de vue.
Alors peut-être qu’un jour j’aurais l’occasion de revenir dans ce coin et d’observer la région différemment, mais pour le moment j’en garde un souvenir mitigé.
Et vous, vous avez déjà visité la préfecture de Fukushima ?