Le Mont Kurama : la demeure des tengu de Kyoto

Le Mont Kurama : la demeure des tengu de Kyoto

Le Mont Kurama : la demeure des tengu de Kyoto

Situé au nord de l’ancienne cité impériale, le Mont Kurama est une destination prisée des voyageurs à Kyoto. Idéal pour un day trip, le Mont Kurama permet de s’extraire de la foule pour se ressourcer en pleine nature, et quelle nature !

Réputée pour son atmosphère mystique, cette montagne luxuriante abrite des cèdres aux grandes racines apparentes, des érables ou encore des cyprès. Mais ce n’est pas tout, elle accueille aussi une espèce à laquelle on ne s’attend pas : le tengu !

Ce yōkai au long nez rouge est une figure majeure du folklore japonais. La légende raconte que Sōjōbō, le roi des tengu, aurait sa demeure au Mont Kurama… Est-ce cela qui expliquerait cette ambiance mystérieuse qui se dégage des routes du Mont Kurama ?

C’est dans le cadre de mon voyage de 4 semaines au Japon à l’hiver 2024-2025 que nous avons eu l’occasion de découvrir le Mont Kurama le temps d’une journée depuis Kyoto, ou plus exactement d’une demi-journée. Après avoir passé la matinée à Arashiyama, qui nous a pris plus de temps que prévu, nous sommes arrivés un peu tard au Mont Kurama et nous sommes donc passés à côté de pas mal de choses. J’avais d’ailleurs plutôt mal repéré les lieux, mais j’y reviendrai plus en détail en conclusion.

En attendant, je vous emmène avec moi à la découverte du Mont Kurama, au nord de Kyoto !

Une journée au Mont Kurama depuis Kyoto

Kibune et le Kifune-jinja

Mont Kurama Kifune-jinja

Lorsque l’on recherche des informations sur le Mont Kurama, très vite, on tombe sur des images du Kifune-jinja. Ce sanctuaire doit sa popularité à ses grands escaliers en pierre bordés de lanternes rouges que l’on voit un peu partout sur internet.

Situé dans le petit village de Kibune, le Kifune-jinja est l’une des attractions phares du coin, et ce, principalement pour son aspect instagrammable. Ne vous étonnez donc pas de tomber sur des shooting photos improvisés sur ces escaliers.

Au-delà de ses marches populaires, le temple est tout de même assez mignon, même s’il faut avouer que c’est plus le village de Kibune qui m’a marqué que le temple en lui-même.

Kibune est un village assez atypique par sa forme : articulé autour d’une unique rue centrale, le village longe la rivière Kibune à laquelle il doit son nom. Traduit par « le bateau précieux », ce nom lui vient d’une légende qui raconte que la déesse Tamayori-hime-no-Mikoto serait arrivée au Kifune-jinja par une embarcation depuis la baie d’Osaka. Le temple marquerait ainsi l’endroit même de son accostage.

Mont Kurama Kibune

Tout en pente, Kibune se visite au fil de ses petites boutiques artisanales et de ses restaurants avec vue sur la rivière, le tout avec le bruit de fond de l’eau qui coule.

Malheureusement pour nous, en voyageant au Japon en hiver, la plupart de ces établissements étaient fermés, indiquant des réouvertures à partir de mai.

L’une des seules boutiques ouvertes était Kifune Cosmetic & Gallery, un petit shop à l’atmosphère zen où l’on peut à la fois prendre un bon goûter (café, matcha, mochi, …) et vous procurer différents objets artisanaux tels que des bijoux, des poteries ou des savons. J’y ai trouvé de petits shisha émaillés de vert forêt à la fois magnifiques et effrayants, typiques du concept du wabi-sabi, parfait pour un cadeau original.

Mont Kurama Kibune

L’une des spécialités de Kibune sont les nagashi-sômen, de fines nouilles que l’on déguste en été sous une forme plutôt atypique : elles nous parviennent par le biais d’un toboggan formé de bambous dans lequel de l’eau fraîche coule, créant ainsi une petite rivière où il faut attraper avec ses baguettes les nouilles qui défilent devant soi.

Kibune est parfait pour tester cette expérience culinaire : avec vue sur la rivière, les restaurants profitent d’un cadre idyllique et ne lésinent pas sur la déco traditionnelle japonaise, à base de tatamis, lanternes, ombrelles et pailles. Le Hirobun surplombe même la rivière ! Vous l’aurez compris, nous n’avons pas pu tester cette fameuse expérience, mais ce n’est que partie remise.

Mont Kurama Kibune

Si nous n’avons pas pu profiter de l’ambiance estivale de Kibune, nous avons en revanche eu l’occasion d’y découvrir tout son aspect mystique. Entre la pluie fine et la brume épaisse, le calme plat et les devantures fermées, le tout sur le fond sonore créé par l’eau qui rencontre les rochers et les petites lanternes rouges qui scintillent, on se croirait tout droit sorti du Voyage de Chihiro.

Bien que mon passage à Kibune fut express, j’en garde un souvenir très particulier. Et en préparant cet article, je découvre que je suis passée à côté de tout un pan du Mont Kurama (dont je vous parle juste après). Ne serait-ce pas une excuse parfaite pour dire que j’y reviendrai un jour ?

Le Kurama-dera

À force de voir partout le Mont Kurama représenté par cette photo les longs escaliers du Kifune-jinja, je pensais que la visite se résumait au village de Kibune. Mais que nenni : je suis en fait passé à côté du lieu phare de cette montagne : le Kurama-dera.

Ce temple bouddhiste fondé en 770 porte le nom de la montagne sur laquelle il se trouve est le point d’arrivée de la grande majorité des visiteurs, puisque c’est ici que le train les dépose, à la gare Kurama. L’entrée se fait par de longs escaliers, et l’on y trouve une grande statue du fameux Sōjōbō, le roi des tengu. Le complexe est vaste et est composé de nombreux bâtiments. On y trouve d’ailleurs d’autres bâtisses religieuses, comme le sanctuaire Yuki.

Une randonnée reliant le temple Kurama et le village Kibune permet de traverser la montagne en 1 à 2 heures de marche selon la vitesse de croisière. Il traverse la forêt où l’on peut voir de grands cèdres exposer leurs plus belles racines et d’autres temples et sanctuaires parsemés sur le chemin.

En venant au Mont Kurama, j’ai mis le Kifune-jinja en point d’arrêt, ce qui m’a fait complètement passer à côté de la ville de Kurama. C’est en écrivant ces lignes que je découvre tout ça, et quelle frustration !

Autour du Mont Kurama : Ohara

Le nord de la cité impériale regorge de points d’intérêts parfaits pour des excursions à la journée depuis Kyoto.

Le lac Biwa, les nombreux temples, Arashiyama un peu plus à l’ouest … Mais à proximité directe du Mont Kurama, je me contenterais ici de citer le petit village Ohara et le Sanzen-in.

Pour optimiser vos déplacements, vous pouvez venir à Kurama un premier jour, dormir sur place, et aller au village Ohara le second jour en seulement 18 minutes de voiture.

Le plus non négligeable de cette petite excursion au nord de Kyoto : l’ambiance nocturne du Mont Kurama et ses lanternes rouges ! Peut-être y croiserez vous un tengu

Si l’idée vous plait, je ne peux que vous conseiller l’hôtel Kurama Hot Spring pour une nuit dans un hébergement typique japonais, avec accès à la source chaude Kurama. Ou si vous souhaitez aller directement à Ohara après avoir profité du spectacle de nuit à Kurama, les Ryoso Chatani et Ohara Sensui Surrounded sont de beaux hébergements à prix moins onéreux voir même très compétitifs pour le cadre.

Le Mont Kurama à Kyoto

Mont Kurama Kifune-jinja

Mon expérience au Mont Kurama pourrait aux premiers abords rentrer dans les échecs du voyage : tout était fermé, et je n’en ai vu que la moitié. Pourtant, je garde un excellent souvenir de ce passage express dans cette mystique montagne.

Se retrouver face à des devantures fermées est l’un des principaux inconvénients du voyage au Japon en hiver, ce n’est pas directement lié au Mont Kurama. En revanche, le fait d’avoir raté toute une partie du lieu est assez décevant, mais ça ne m’étonne pas de moi-même. Depuis mon road trip de 3 mois en van au Japon, j’avoue que j’ai pris le rythme de noter de grandes étapes mais sans chercher en détail ce qu’il y a à y faire et à y voir. Cette mécanique a de bien qu’elle m’offre plus de surprises et de découvertes, mais elle a aussi de moins bien que je rate souvent des choses.

J’ai découvert le Mont Kurama dans le cadre de mes 2 semaines à Kyoto pendant mon road trip de 3 semaines dans le Kansai. Je ne connaissais pas bien le coin, mais maintenant je sais que c’est un lieu très facile d’accès depuis Kyoto. De ce fait, je ne suis qu’à moitié déçue : je sais que j’y reviendrais lors de mon prochain passage dans l’ancienne cité impériale ! Avec un peu de chance ce sera dans le cadre d’un voyage au Japon en été, et comme ça je verrais l’exact inverse de cette première expérience !

Mont Kurama Kibune

Comme toujours, je ne peux que vous conseiller la location d’une voiture au Japon pour découvrir la campagne japonaise. Néanmoins, le Mont Kurama est particulièrement simple à rejoindre depuis Kyoto, alors la voiture n’est pas indispensable. En revanche, si vous souhaitez coupler avec Ohara et d’autres lieux aux alentours, la question peut se poser.

Je vais conclure cet article sur le fait que le Mont Kurama est l’un de mes meilleurs souvenirs de ce séjour, et que je vous recommande chaudement de l’ajouter à votre programme, que vous soyez en train d’organiser votre premier voyage au Japon ou non !

Et vous, vous avez déjà visité le Mont Kurama ?

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